UNE AUTRE SECONDE GUERRE MONDIALE
T.8 : LES DOMINIONS (1) CANADA

Drapeau du Canada en vigueur de 1921 à 1957.
AVANT-PROPOS
Depuis 2011 je me suis lancé dans une œuvre gigantesque, titanesque, une uchronie traitant d’un second conflit mondial ayant débuté en septembre 1948 et s’étant achévé en septembre 1954 soit un décalage de neuf ans par rapport au second conflit mondial tel que nous l’avons connu.
Je crois que si j’avais su qu’en 2019 je serais encore dans la partie préparatoire au conflit je crois que j’aurais reculé devant une telle ampleur que je suis certain à découragé certains de mes lecteurs.
Commencée en 2011 par la France, je suis toujours rendu en 2018 à la présentation des différentes volumes. Initialement je voulais attendre pour rédiger mon second conflit mondial mais devant l’étendue j’ai donc fait de grandes entorses à cette règle d’or.
Après un Tome 1 beaucoup trop long consacré à la France, j’ai effectué un Tome 2 consacré à l’Allemagne entamé comme la France mais que j’ai fini par réduire de manière drastique avant de finalement faire un tome mêlant parties très détailles, parties (trop) synthétiques et parties équilibrées.
C’est avec le Tome 3 consacré à la Grande-Bretagne que j’ai atteint un vrai équilibre ni trop ni pas assez détaillé. J’ai poursuivi avec le tome 4 consacré aux Etats-Unis, le tome 5 consacré au Japon et le tome 6 dédié à l’Italie.
Dans ces tomes j’ai intégré des éléments consacré au conflit et même à l’après guerre ce qui à provoqué des contradictions avec les tomes précédents.
J’ai l’intention de corriger tout ça mais si je n’arrive pas à le faire à temps la règle édictée dans le tome 6 s’applique toujours à savoir qu’une information récente prime sur une information plus ancienne.
J’ai dit dernier des tomes majeurs tout simplement parce que les tomes suivants seront consacrés non seulement à des puissances secondaires mais à des pays qui ne disposent pas forcément uniquement d’armes nationales.
A quoi bon détailler un avion, un navire ou un char déjà présenté ailleurs ? D’où cette nouvelle distinction entre tomes majeurs et tomes mineurs.
Les Tomes Majeurs sont au nombre de sept (T.1 pour la France T.2 pour l’Allemagne T.3 pour Grande-Bretagne T.4 pour les Etats-Unis T.5 pour le Japon T.6 pour l’Italie et le T.7 pour l’URSS) suivis de Tomes mineurs.
Le Tome 8 va traiter des Dominions (Canada, Afrique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande), le Tome 9 du Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg), un Tome 10 consacré au Portugal, à l’Espagne et à la Turquie, les Tome 11 et 12 consacrés aux autres pays européens, le Tome 13 aux pays d’Amérique Centrale et Latine.
Plus précisément le Tome 11 sera consacré aux pays scandinaves (Norvège, Danemark,Suède,Finlande) mais aussi à la Suisse et à la République d’Irlande alors que le Tome 12 sera consacré aux pays de l’Est et des Balkans (Grèce, Yougoslavie, Hongrie, Bulgarie,Roumanie,Slovaquie) et que le Tome 13 traitera des pays d’Amérique Centrale et Latine à savoir le Brésil, l’Argentine, le Chili, l’Urugay, le Paraguay, le Perou, l’Equateur, la Bolivie, la Colombie, le Venezuela, le Mexique et les petits états d’Amérique Centrale (Salvador, Nicaragua, Honduras,Salvador,Panama,Costa Rica)
Ce Tome 8 va donc être consacré aux principaux dominions britannique en l’occurrence le Canada, l’Afrique du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Dans ce tome je vais donc aborder l’histoire de ces dominions, l’organisation de leurs forces armées (dont une partie est placée sous le commandement de l’ancienne puissance impériale) et leur équipement.
Sans être austère ce sera plus synthétique. Par exemple je ne vais pas détailler un avion, un char ou un système d’arme si je l’ai abordé dans un autre tome.
Je vais traiter successivement du Canada, de l’Afrique du Sud et deux dominions du Pacifique en première ligne face au Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande souvent traduit par le signe ANZAC (Australian New Zealand Army Corps), le corps d’armée australo-néo zelandais qui s’illustra à Gallipoli et aux Dardanelles en 1915 au point de faire de l’ANZAC Day une fête plus importante pour les Aussies et les Kiwis que le jour du souvenir commémorant la fin du premier conflit mondial.
Comme d’habitude bonne lecture.

Jacques Cartier
Ce Tome 8(1) sera consacré au Canada. Découvert par les européens au XVIème siècle (notamment en 1534 par le malouin Jacques Cartier), le futur dominion est d’abord une colonie française, la Nouvelle France mais hélas malgré les efforts de Richelieu et de Louis XIV jamais la France ne sera en mesure d’y implanter une véritable colonie de peuplement à la différence de la Grande-Bretagne ce qui explique le triomphe de Londres dans la guerre de Sept Ans (1756-1763) qui met fin au premier empire colonial français.
Cela chagrina peu l’opinion publique française (on se souvient de la phrase malheureuse de Voltaire sur les «quelques arpents de neige du Canada») qui n’y voyait pas l’intérêt d’un tel empire colonial centré sur le Nouveau Monde et sur l’Inde (les efforts de Dupleix ne furent pas soutenus en haut lieu) soit par ignorance (le XVIIIème voit la noblesse se complaire dans une ignorance crasse, un snobisme vis à vis d’une bourgeoise éclairée, lettrée et cultivée) ou par réalisme, un tel empire nécessite une puissante marine de guerre que la France ne possède plus.
Le Canada devient donc une colonie britannique qui à la fin du XVIIIème est secoué par la guerre d’indépendance des 13 colonies américaines.
En dépit des attaques des insurgents et des propres revendications vis à vis d’une lointaine métropole, le Canada reste fidèle à la Couronne au point que les loyalistes américains personna non grata dans les Etats-Unis d’Amérique y trouveront refuge.
L’étape suivante c’est 1867 et la naissance du Dominion du Canada, une union des différentes provinces alors qu’on craint l’expansion du vorace voisin du sud qui à fait du mythe de la frontière et du front pionnier un axiome de son identité politique.
Le Canada continue de vivre sa vie. Autonome vis à vis de la Couronne, elle conserve le roi de Grande-Bretagne et d’Irlande comme souverain même si il est représenté sur place par un gouverneur général qui est souvent issu de la famille royale.
Les relations avec Londres alternent entre le chaud et le froid, une espèce de relation «amour/haine» entre l’ancienne puissance coloniale et le nouvel Etat. A cela s’ajoute la question linguistique avec la minorité francophone pas vraiment considérée par la majorité anglophone.

Le Mémorial National Canadien de Vimy
Le premier conflit mondial est comme pour les dominions du Pacifique un tournant dans les relations entre la Grande-Bretagne et le Canada. Le sacrifice des canucks notamment à Vimy rend impossible le maintien d’une politique impériale à l’ancienne. Des évolutions sont nécessaires aboutissant en 1931 au Statut de Westminster et au Commonwealth.
Entre la guerre de Pologne et le second conflit mondial, Ottawa s’interroge sur son rôle à venir dans un nouveau conflit mondial.
Si il y à peu de neutralistes et non-interventionnistes, les partisans de l’engagement aux côtés de Londres se divisent entre des intransigeants voulant une vraie autonomie au sein de la coalition et ceux qui s’estiment plus réalistes qui pensent que le Canada ne peut prétendre au même rang que la Grande-Bretagne, la France voir les Etats-Unis.
Tous se retrouvent sur la nécessité d’investir massivement dans l’armement pour permettre à la Royal Canadian Army (RCA), à la Royal Canadian Navy (RCN) et à la Royal Canadian Air Force (RCAF) de tenir un rang capable de rendre fiers les soldats ayant combattus durant le premier conflit mondial.

Le HMCS Bonaventure, l’un des deux porte-avions léger de la marine canadienne
Les trois armées sont concernées. La marine va disposer de deux porte-avions légers (après avoir étudié l’acquisition de cuirassés !), de destroyers et de nombreux navires légers. Les chantiers navals canadiens vont prendre une part considérable dans la construction de navires d’escorte et surtout de navires marchands.
L’armée de terre va mettre sur pied essentiellement des unités d’infanterie mais va disposer aussi de plusieurs divisions blindées ayant parfaitement compris que sans chars une armée moderne ne peut l’emporter sur le champ de bataille. L’industrie canadienne va produire de nombreux véhicules qu’il s’agisse de modèles originaux ou de véhicules construits sous licence.
Enfin l’armée de l’air va utiliser le vaste espace aérien et le vaste territoire canadien pour former à l’abri des combats de nombreux pilotes qui vont essentiellement combattre en Europe au sein de squadrons canadiens intégrés ou non à la RAF. Les avions seront également en grande partie produits outre-Atlantique.
A la fin du second conflit mondial le Canada est considéré comme une puissance majeure. Elle n’obtient certes pas de siège de membre permanent du conseil de Sécurité de l’ONU mais elle n’est pas traité en puissance négligeable.
Elle maintien des troupes en Europe, joue un rôle majeur dans la défense de l’Atlantique Nord et reste un partenaire indispensable pour son puissant voisin méridional.