Porte-avions
Le fait est peu connu mais la marine impériale russe à été la première à étudié la construction d’un porte-avions et ce dès 1911 mais à l’époque différents problèmes techniques et le scepticisme général fit capoter le projet qui aurait vu la mise en œuvre d’avions du type Bleriot.
Les études reprennent une fois les bolcheviques au pouvoir mais comme nous l’avons vu, Staline partage vis à vis du porte-avions le même scepticisme que Mussolini. Plusieurs projets sont étudiés mais tardent à se concrétiser.

Schéma des porte-avions de classe Orel
Finalement sans que l’on sache trop comment pourquoi, la marine soviétique va disposer en juin 1950 de deux porte-avions type 72, des navires d’une classe comparable aux Essex américains soit 23700 tonnes, 30 nœuds avec un groupe aérien de trente à soixante appareils, des chasseurs Yakovlev Yak-9, des bombardiers en piqué Illiouchine Il-2K et des avions torpilleurs Tupolev PT-M-75. La DCA se compose de canons de 130mm, de canons de 37mm et de 25mm.

Le Yakovlev Yak-9 était le chasseur embarqué standard de l’Aéronavale soviétique
Le premier pont plat baptisé Orel est mis en service en juin 1948. Construit à Molotovsk, il est affecté à Mourmansk pour couvrir l’Océan Glacial Arctique même si l’utilisation du porte-avions restera toujours difficile dans cette zone.
Le second baptisé Ulianovsk construit à Konsolmosk sur Amour n’est mis en service qu’en mars 1950. Il est stationné à Vladivostok, constituant une réassurance contre un Japon potentiellement agresseur de l’Extrême-Orient soviétique.
Croiseurs lourds

Le Kirov
En septembre 1939 la marine soviétique ne possède pas de croiseurs lourds du moins officiellement car elle possède quatre croiseurs de classe Kirov armés de neuf canons de 180mm, un calibre que l’on ne retrouve dans aucune marine, les marines signataires du traité de Washington en 1922 choisissant le canon de 203mm, la limite maximale autorisée.
Ces croiseurs sont classés comme croiseurs légers mais on peut les considérer comme des croiseurs lourds. Je suis d’ailleurs partisan de cette thèse et dans mon uchronie les Kirov sont considérés comme des croiseurs lourds.
Quatre navires sont en service en 1939 en l’occurence le Kirov (Baltique,1936), le Vorochilov (mer Noire, 1937), le Maxim Gorky (1938,Baltique) et le Molotov (1939,Baltique). Ils sont suivis par deux autres unités, le Kalinine mis en service en 1944 dans la flotte du Pacifique tout comme le Lazare Kaganovich mis en service lui en 1945.
Huit navires dérivés sont prévus dans le programme naval de 1947. Seuls les deux premiers baptisés Alexandre Nevsky et Potemkine ont été mis réellement en chantier.
Les deux navires mis sur cale aux chantiers navals Amirauté de Saint-Petersbourg ont été sérieusement endommagés par des bombardements allemands et à la fin du conflit les éléments encore sur cale ont évacués pour de nouvelles constructions. La construction des six autres ayant été abandonnée durant le conflit.
Croiseurs légers

Le Tchapaev
En septembre 1939 la flotte de croiseurs légers soviétique est pour le moins chétive, famélique avec la présence du Krasnyi Krym (ex-Profintern ex-Svetlana) de classe Svetlana présent en mer Noire et deux unités de classe Admiral Nakhimov, les Chervona Ukraina (ex-Admiral Nakhimov) et le Krasnyi Kavkaz (ex-Admiral Lazarev).
Ces navires sont non seulement peu nombreux mais également totalement dépassés. Un profond renouvellement est donc nécessaire avec des navires plus modernes.
Plusieurs projets sont étudiés mais les soviétiques échouent à commander deux croiseurs légers type Condottieri. Ils rachètent le croiseur lourd allemand Lutzow qui devenu le Petropavlosk sera achevé en configuration croiseur léger avec neuf canons de 152mm, servant quasiment de prototype aux Tchapaev. Il est stationné en mer Baltique.
Douze navires sont commandés en 1938/39, huit sont en service en septembre 1948 et quatre encore en construction ou en achèvement à flot. Dix-huit mois plus tard, en juin 1950, dix navires sont en service, les deux derniers encore en construction à Nikolaïev sont remorqués à Novorossirsk mais jamais achevés.
Ce sont des navires rapides (33.5 nœuds), mieux protégés que les Kirov mais puissament armés avec douze canons de 152mm en quatre tourelles triples (deux avant deux arrières), huit canons de 100mm en affûts doubles, douze canons de 37mm et huit de 25mm.
Sur les dix navires en question, quatre sont déployés dans le Pacifique (Tchapaïev, Kuibyshev, Zhelezniakov,Chkalov), deux en mer Noire (Frunze, Ordzhonikidze), deux en mer Baltique (Sverdlov,Murmansk) et deux en mer Blanche à Mourmansk (Admiral Makarov, Profintern). Les deux derniers baptisés Chervona Ukrainia et Krasnyi Kavkaz, reprennant le nom des croiseurs légers anciens désarmés en 1944/45 ne seront jamais achevés.
Le programme de 1947 prévoyait la construction de seize croiseurs légers inspirés des Tchapaiev mais disposant d’un certain nombre d’améliorations. Non sans mal quatre seront achevés durant le conflit, quatre en construction durant le conflit seront achevés selon un plan modifié après guerre, les huit autres étant abandonnés.
Destroyers

Le Tashkent
En septembre 1939 la marine soviétique dispose de dix-sept destroyers anciens et de vingt-deux destroyers modernes. A cela s’ajoute un imposant programme de construction qui prévoit 176 destroyers !
La montée en puissance de la flotte de destroyers est chaotique. La recherche de performances très élevées avec un manque d’expérience va provoquer de nombreuses difficultés mises comme d’habitude sur le compte de «saboteurs» et autres «ennemis du peuple».
Un conducteur de flottille le Tachkent est commandé à l’Italie ce qui permet aux ingénieurs soviétiques de progresser. Il faut toutefois rapidement se rendre à l’évidence que le programme initial ne pouvait être tenu ce qui semblait évident pour le tout le monde.
En septembre 1948 la marine soviétique dispose de soixante-huit destroyers auxquels il fallait ajouter vingt-quatre unités à différents stade de construction.
Ces soixante-huit destroyers (huit vieux destroyers, vingt-deux destroyers récents en service en septembre 1939 et donc trente-huit nouveaux destroyers construits entre 1939 et 1948) sont répartis entre différentes flottes.
La flotte de la Baltique dispose de quatre vieux destroyers et de vingt-quatre destroyers modernes, la flotte de la mer Noire dispose de deux vieux destroyers et de douze destroyers modernes, la flotte du Nord (Mer Blanche, Océan Glacial Arctique) dispose de deux vieux destroyers et de huit destroyers, la flotte du Pacifique disposant de seize destroyers modernes.
Entre septembre 1948 et juin 1950 douze nouveaux destroyers sont mis en service, quatre en Baltique, quatre dans l’Océan Glacial Arctique et quatre en mer Noire. Douze autres navires sont en construction quand les allemands déclenchent l’opération BARBAROSSA.
Huit d’entre-eux seront achevés non sans mal durant le conflit mais seront sabordés sur cale, deux à Odessa et deux à Nikolaïev pour échapper aux allemands.
Sur les quarante-cinq destroyers prévus dans le programme de 1947, douze sont mis sur cale avant l’invasion allemande mais seulement quatre seront achevés durant la guerre, quatre autres le seront immédiatement après selon un schéma différent tirant les leçons du conflit, les quatre derniers étant sabotés avant évacuation des chantiers constructeurs (deux à Liepaja en Lettonie et deux à Odessa en Ukraine).
Sous-marins
Si la montée en puissance de la flotte de surface est pour le moins laborieuse, la flotte sous-marine à fière allure en septembre 1939 avec encore huit sous-marins anciens et cent-soixante douze sous-marins modernes de différents types.
Cette montée en puissance s’explique par l’influence de la philosophie «Jeune Ecole» sur la marine soviétique qui privilégia longtemps le sous-marin, les unités légères et les batteries côtières.
Quand éclate la guerre de Pologne le programme est particulièrement copieux avec 296 unités qui aurait donné à la marine soviétique la première flotte sous-marine du monde. Comme dans les autres domaines, le programme ne sera pas respecté.
Néanmoins en septembre 1948 la flotte sous-marine soviétique aligne le chiffre respectable de deux-cent quarante unités plus soixante en construction. Cette flotte est cependant d’inégale valeur et contrairement aux américains, les soviétiques se dispersent entre plusieurs modèles.
En juin 1950, deux-cent soixante-dix sous-marins sont officiellement en service mais une partie de la flotte est immobilisée pour des avaries, un manque d’entretien, entraînant le sabordage d’unités qui ne pouvaient être évacuées.
Sur ces deux-cent-soixante-dix sous-marins en service, soixante-douze sont déployés en mer Baltique, quarante-huit en mer Noire
Trente autres unités sont encore en construction mais là encore l’invasion allemande empêche l’achèvement de tout le programme. Seulement douze sous-marins seront achevés, les dix-huit autres étant abandonnés dont neuf sabordés pour ne pas tomber aux mains des allemands.
Le programme naval de 1947 prévoit la construction de seize croiseurs sous-marins destinés essentiellement à l’Océan Glacial Arctique et au Pacifique.
Aucun navire n’est sur cale le 21 juin 1950 quand les allemands déclenchent l’opération BARBAROSSA. La construction est abandonnée en 1952, le matériel accumulé servant pour achever des sous-marins en construction ou réparer des sous-marins endommagés.
«Poussière Navale»
En septembre 1939 la marine soviétique possède de nombreux navires légers regroupés selon le vocable de la «poussière navale» avec vedettes lance-torpilles, des patrouilleurs, des dragueurs de mines et quelques escorteurs.
Cette fois la géographie favorise l’URSS en limitant les besoins dans ce domaine. C’est ainsi que l’URSS n’à pas à développé une puissante force d’escorte. Elle dans la même situation que l’Allemagne qui n’à que des besoins limités pour protéger une navigation littorale.
Elle à cependant de gros besoins en matière de flottilles fluviales pour couvrir les grands fleuves qui orientés nord-sud sont autant de lignes de défense dans l’immensité de la steppe russe.
A la fin des années trente le plan prévoyait 170 escorteurs, 351 chasseurs de sous-marins, 36 monitors, 290 dragueurs, 29 mouilleur de mines, 21 poseur de filets et 18 hydroglisseurs. Ce programme ne pourra pas être mené à bien, la construction des grandes unités étant prioritaire.
En juin 1950 ce qu’on appelle la «poussière navale» regroupe au sein de la Flotte des Ouvriers et Paysans (RKKF) des escorteurs, des chasseurs de sous-marins, des mouilleurs de mines, des poseurs de filets et des dragueurs de mines.
La Flotte de la Baltique dispose ainsi de vingt-quatre escorteurs, de trente-deux chasseurs de sous-marins, de quatre mouilleurs de mines, de un poseur de filets et de vingt-quatre dragueurs de mines soit soixante-dix sept navires.
La Flotte de la Mer Noire dispose de seize escorteurs, de douze chasseurs de sous-marins, de deux mouilleurs de mines, de deux poseurs de filets et de vingt-quatre dragueurs de mines.
La Flottille de la mer Caspienne dispose de six escorteurs, de huit chasseurs de sous-marins, d’un mouilleur de mines et de douze dragueurs de mines.
La Flotte du Pacifique dispose de seize escorteurs, de vingt-quatre chasseurs de sous-marins, de deux mouilleurs de mines, de deux poseurs de filets et de vingt-quatre dragueurs de mines.
La Flotte du Nord qui couvre la zone Arctique dispose de seize escorteurs, de douze chasseurs de sous-marins, de deux mouilleurs de mines, de deux poseurs de filets et de vingt-quatre dragueurs de mines.
Les flottilles fluviales présentent sur les fleuves et les grands lacs regroupent de nombreux patrouilleurs, de nombreuses vedettes, des monitors, des dragueurs fluviaux….. .
Au sein de la «poussière navale», on trouve également des vedettes lance-torpilles particulièrement efficaces dans les eaux resserrées. 121 vedettes lance-torpilles sont en service au début des années quarante, le nombre augmentant rapidement pour atteindre 450 unités en juin 1950.
Essentiellement concentrées en mer Baltique et en mer Noire, ces vedettes lance-torpilles vont mener une guérilla impitoyable contre les vedettes allemandes et finlandaises en mer Baltique, contre les vedettes allemandes, roumaines, bulgares et italiennes en mer Noire, le tout avec des résultats contrastés.
A la fin du conflit la flotte est particulièrement usée, nombre de navires sont dépassés. La flotte va être progressivement renouvelée au début des années soixante avec des navires plus modernes et plus efficaces pour faire aux puissances occidentales notamment en Baltique et en mer du Nord.
Navires de soutien
Bloc continent imposant, sans colonies outre-mer, les besoins en matière de navires de soutien de la marine soviétique sont nettement plus faibles que les autres marines.
En septembre 1948 la marine soviétique dispose de douze pétroliers (quatre en Baltique, deux en mer Noire, trois dans le Pacifique et trois dans l’océan glacial Arctique), de dix cargos (deux en Baltique, deux en mer Noire, deux dans le Pacifique et quatre dans l’océan glacial Arctique), d’un bâtiment-base de sous-marins déployé en mer Noire, un navire-atelier déployé en Baltique.
C’est peu de chose et même la réquisition de la marine marchande ne parvint à compenser des carences que la marine soviétique mettra du temps à combler même après guerre. A cela s’ajoute des navires légers à savoir 132 remorqueurs, 330 chalands et 24 grues flottantes.
Navires amphibies et troupes de marine
En septembre 1939 les seuls navires amphibies de la marine soviétique sont des navires de 1050 tonnes en mer Noire, un héritage de la marine tsariste auxquels il faut ajouter quelques navires expérimentaux.
Rien n’est mené durant la Pax Armada, la priorité pour une marine océanique ne laissant pas beaucoup de place pour produire des navires dédiés aux opérations amphibies.
Cela n’empêche pas la marine soviétique de posséder une force d’infanterie dédiée, les fusiliers marins célèbres pour leur maillot rayé, leur esprit de sacrifice qui leur valu un profond respect et une profonde crainte des allemands.
Les fusiliers marins soviétiques sont héritiers de traditions anciennes, un premier régiment étant créé en 1705 en mer Noire. Elles participent à toutes les opérations menées par les forces armées russes avant de disparaître au moment de la révolution de 1917 car trop associées à l’ancien régime tsariste.
Il faut attendre la fin des années trente pour que la marine soviétique renoue avec les opérations amphibies. Un premier règlement choisit une option très agressive, les unités de fusiliers marins devant créer une tête de pont de 300 à 600m de profondeur pour faciliter le débarquement de troupes «classiques» qu’elles appartiennent à la marine ou à l’armée de terre.
Au début des années quarante les fusiliers marins soviétiques représentent peu de choses, quelques unités éparses ayant pour mission la protection des bases navales de la marine soviétique.
En septembre 1945 la 1ère brigade spéciale de la marine est créé à Liepaja en Lettonie soviétique, une brigade organisée en un état-major, quatre bataillons d’infanterie, quelques éléments d’artillerie, une compagnie de reconnaissance blindée, des unités de transmissions, des mitrailleuses et du génie.
Rattachée à la flotte de la Baltique, elle en théorie chargée de la défense des côtes mais aussi de mener des raids sur les côtes ennemies. Problème jusqu’en septembre 1948 elle ne développe pas vraiment de corpus dédié aux opérations amphibies.
Suite aux premières opérations du premier conflit mondial (Weserübung, Merkur,Bayard…..) décision est prise de totalement réorganiser la 1ère brigade spéciale de la marine. Elle dispose désormais d’un état-major, d’une unité de transmissions, de trois bataillons d’infanterie, d’un bataillon de mortiers lourds et de mitrailleuses, d’une compagnie d’autos blindées, d’une compagnie du génie.
A peine opérationnelle en juin 1950, la 1ère BSM combat bravement dans les pays baltes, luttant pied à pied, parvenant à se replier sur la Narva en subissant de lourdes pertes. Quand les allemands franchissent ce fleuve, les «diables noirs» se font tuer sur place et fort peu de survivants parviennent à Leningrad pour renforcer les défenses de la ville.
Le sacrifice de la 1ère BSM encourage la marine soviétique à créé de nouvelles unités comparables, accélérant la maturation de projets plus anciens.
Une 2ème BSM avait été créée à Sebastopol en septembre 1949 et s’illustrera dans les combats en Ukraine. Les 3ème et 4ème BSM ne seront créées qu’à l’automne 1950 avec un amalgame d’officiers de l’armée de terre, de marins de navires détruits, de jeunes recrues. Ce n’est que le début d’une floraison d’unités plus ou moins éphémères dont l’énumération est tellement complexe que pas un livre ne donne la même liste !
En ce qui concerne les navires amphibies, fort peu de navires seront construits par les soviétiques qui utiliseront des navires improvisés ou des embarcations cédées par les alliées.
Aéronavale
L’aéronavale soviétique à souffert de 1921 à 1940 d’une longue dispute entre la marine et l’armée de l’air pour savoir qui devait contrôler l’aviation opérant au dessus de la mer.
Après avoir acquis des avions étrangers, l’URSS va produire des bombardiers à long rayon d’action puis des hydravions de reconnaissance et de bombardement.
En l’absence d’une puissante flotte océanique, les premières unités à se développer sont les unités basées à terre, des hydravions de patrouille maritime, des bombardiers à long rayon d’action et même des unités de chasse.
Comme dans d’autres secteurs les projets sont démesurés. C’est ainsi que le plan de la flotte océanique pour 1937 prévoyait à 2987 avions pour 1940 et 4086 pour 1944 répartis entre l’Extrême-Orient (1734 exemplaires), la Baltique (1071 exemplaires), l’Arctique (363 exemplaires) et la mer Noire (918 exemplaires). La majeure partie des avions devaient être des bombardiers-torpilleurs (40%), le reliquat se partageant entre la reconnaissance (23%), l’assaut (11%) et la chasse (25%).
Début 1939 l’aviation de la flotte dispose de seulement 1143 appareils en première ligne et 744 avions pour l’écolage, la formation, formation réalisée dans deux écoles à Yeisk et à Nikolaïev sans oublier trois régiments spécialisés.
L’organisation était classique avec des escadrilles d’une vingtaine d’appareils, trois escadrilles formant un régiment, deux régiments formant une brigade.
Les brigades étaient spécialisées dans la chasse, le bombardement-torpillage, la reconnaissance, la patrouille maritime.
En septembre 1945 l’aviation de la flotte est totalement réorganisée pour tenir compte de la création de deux groupes aériens embarqués, un en Extrême-Orient et le second en Arctique.
L’échelon brigade est remplacé par la division d’aviation de la flotte qui est une division multimission censée être autonome. C’est ainsi que la flotte de la Baltique dispose de trois divisions d’aviation de la flotte, la flotte de la mer Noire de deux divisions, une division est présente en mer Caspienne, trois divisions dans le Pacifique, deux divisions dans l’Arctique.
A ces onze divisions d’aviation de la flotte s’ajoute deux groupes aériens qui dépendent directement du commandement de l’aviation de chaque flotte. Chaque flotte dispose également d’un groupement regroupant les hydravions embarqués sur les cuirassés, les croiseurs de bataille, les croiseurs lourds et les croiseurs légers.
En septembre 1948, l’aviation navale soviétique affiche le visage suivant :
-Flotte de la Baltique : trois divisions d’aviation de la flotte disposant d’un régiment de chasse, de deux régiments de bombardiers-torpilleurs, d’un régiment d’hydravions de patrouille maritime; un groupement d’hydravions embarqués.
-Flotte de la mer Noire : deux divisions d’aviation de la flotte avec un régiment de chasse, un régiment de bombardiers-torpilleurs et un régiment d’hydravion de patrouille maritime; un groupement d’hydravions embarqués
-En mer Caspienne une division avec un régiment de chasse, un régiment de bombardiers-torpilleurs, un régiment de bombardier en piqué et un régiment d’hydravions de patrouille maritime.
-Flotte du Pacifique : trois divisions d’aviation de la flotte disposant d’un régiment de chasse, de deux régiments de bombardiers-torpilleurs, d’un régiment d’hydravion de patrouille maritime;un groupement d’hydravions embarqués; un groupe aérien embarqué
-Flotte de l’Arctique : deux divisions d’aviation de la flotte disposant d’un régiment de chasse, de deux régiments de bombardiers-torpilleurs, d’un régiment d’hydravion de patrouille maritime, d’un régiment de bombardiers en piqué;un groupement d’hydravions embarqués et un groupe aérien embarqué.
La situation évolue peu jusqu’à juin 1950 quand les allemands déclenchent l’opération BARBAROSSA. De nouvelles unités seront ensuite créées, certaines composées entièrement de novices, d’autres de pilotes ayant échappé à la destruction d’unités, d’autres d’instructeurs.
En ce qui concerne l’équipement il est semblable à celui de la VVS avec des chasseurs La-5, La-7,Yak-3, Yak-9, des bombardiers-torpilleurs Peltyakov Pe-3, des bombardiers en piqué Illiouchine Il-2 Sturmovik, des hydravions Beriev Be-2 et Be-6.

Beriev Be-6 sous les couleurs chinoises