Italie (47) Bases Navales (2)

Base Navale de Tarente

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Tarente en 2018

Brève historique

En 1861 suite à l’expédition des Mile menée par Garibaldi, le royaume de Naples est annexée au royaume de Piemont Sardaigne, donnant à l’Italie un format quasi-définitif, ne manquant plus que Rome et le Latium ainsi que la Vénétie.

Cette annexion permet au nouveau royaume d’Italie dont la capitale est alors Florence de mettre la main sur deux bases navales de feu la marine bourbonienne en l’occurrence Naples et Palerme.

En dépit de cela, l’Italie cherche rapidement à construire une nouvelle base dans l’ancien royaume de François II. Le site choisit est celui de Tarente dans les Pouilles.

Bien que les premiers plans aient été dressés dès 1866, les crédits ne sont débloqués qu’en 1882, les travaux commençant en septembre 1883, aboutissant à une inauguration survenue à l’automne 1889.

 

Le site est composée de deux sous-ensembles baptisés Mare Grande et Mare Piccolo. Le Mare Grande est un mouillage naturel aménagé situé au nord-est du golfe de Tarente. Ce mouillage est délimité du nord au sud par le cap Rondinella, l’île de San Pietro, l’ilôt San Paolo et un lieu baptisé San Vito.

La communication entre la Mare Grande et la Mare Piccolo se fait par un canal naturel qui est approfondit et élargit entre 1884 et 1887, un pont tournant permettant la communication entre les deux rives, la rive orientale étant occupée par la vieille ville de Tarente, de nouveaux quartiers ayant émergé sur la rive occidentale.

La Mare Piccolo situé au nord de la «Grande Mer» sert de mouillage opérationnel mais accueille également l’hydrobase ainsi que des ateliers et des dépôts de matériel, de munitions et de carburant.

Dans les années trente peu de travaux sont menés à bien car la base navale de Tarente est bien plus moderne que celle de La Spezia.

Néanmoins en 1937 des travaux importants sont menés dans la partie nord de la Mare Grande avec l’aménagement de nouveaux pontons, d’ateliers, de magasins, de dépôts et surtout l’aménagement d’un bassin de 406m de long sur 51m de large, bassin inauguré en 1947 après quasiment dix ans de travaux.

Cette base accueille de nombreux navires de la Regia Marina notamment des cuirassés et surtout les deux seuls porte-avions de la marine italienne.

Inévitablement une telle base est une cible majeure pour l’aviation et les marines alliées. La situation devient telle que la base est progressivement désertée par les grandes unités de la marine italienne qui préfère Ancone et Brindisi.

En janvier 1953, les alliés lancent l’opération SKYLOCK, le premier débarquement sur la péninsule italienne.

La base est prise après de violents combats, le haut commandement italien essayant d’en faire une forteresse sur laquelle se briserait l’assaut allié mais les moyens étaient bien trop faibles pour que cela soit efficace.

De toute façon même si la «forteresse Tarente» avait réussit à tenir, les alliés avaient prévu de la laisser «pourrir» et de débarquer plus au nord sur la côte Adriatique et sur les côtes campaniennes.

La base est lourdement endommagée quand les combats cessent. Immédiatement la base est placée sous contrôle britannique qui se chargent de la rendre utilisable pour ravitailler les troupes à terre.

Les épaves sont poussées à l’écart, les bassins déminés, les moyens de levage remis en état ou remplacés. En six semaines la base de Tarente est capable d’accueillir cargos, pétroliers et navires d’entretien pour soutenir troupes au sol et navires utilisés pour leur soutien.

En septembre 1954, Tarente est toujours sous autorité britannique. En novembre 1954, Tarente repasse sous le contrôle du gouvernement italien qui va faire de Tarente une base importante de la Marina Militare Italiana avec notamment la présence du porte-avions Giuseppe Garibaldi.

Défenses côtières

Tout comme La Spezia, la base navale de Tarente dispose de solides défenses côtières. On trouve une batterie de trois canons de douze pouces (305mm) (batterie Cattaneo) et une batterie de quatre canons de huit pouces (203mm), une batterie baptisée Toscano.

A ces sept canons de gros calibre s’ajoute des canons médians dans des positions aménagées entre 1940 et 1948. Huit batteries de deux pièces sont ainsi construites pour sanctuariser les accès à la Mare Grande notamment depuis l’île de San Pietro. Ces canons sont des pièces de 152mm souvent issus de navires désarmés ou refondus comme les cuirassés classe Andrea Doria.

Des pièces de DCA sont installées à la fin des années quarante, des pièces lourdes de 90mm associées à des pièces légères de 37 et de 20mm.

Navires stationnés à Tarente le 1er septembre 1948

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Le cuirassé Roma

-Cuirassés : Andrea Doria Caio Duilio (classe Andrea Doria) Roma Impero (classe Littorio) Francesco Caracciolo Marcantonio Colonna (classe Francesco Caracciolo)

-Porte-avions Italia

-Croiseurs lourds Bolzano (classe Bolzano), Fiume (classe Zara), Nissa Ragusa Ravenna Napoli (classe Ravenna)

-Croiseurs légers classe Condottieri : Eugenio di Savoia, Emanuele Filiberto Duca d’Aosta, Muzzio Atendolo,Raimondo Monteccucoli, Giovanni delle Bande Nere,Bartolomeo Colleoni

-Croiseurs-éclaireurs classe Capitani Romani : Giulio Germanico, Claudio Druso,Ulpio Traiano,Scipione Africano,Claudio Tiberio,Vispanio Agrippa

-Croiseurs légers antiaériens Etna Vesuvio

-Croiseurs légers classe Adriatico Adriatico et Mediterraneo

-Contre-torpilleurs classe Maestrale Maestrale Scirocco Libeccio Greccale

-Contre-torpilleurs classe Soldati Artigliere,Aviere,Camica Nera,Genière, Ascari,Carabiniere,Corazziere,Lanciere,Alpino,Bersagliere,Fuciliere,Granatiere

-Contre-torpilleurs classe Palestro Palestro,Solferino,Castelfidardo,Quintino Sella, Confienza,Calafimi,Monzanbano,Francesco Crispi

-Sous-marins classe Platino
Acciaoio,Cobalto,Argento,Bronzo,Volframo,Alabestro,Asteria,Nichellio,Platino

-Sous-marins classe Liuzzi Liuzzi, Bagnolini,Giuliani,Tarantini

-Sous-marin classe Brin, Brin

-Sous-marins classe Adua Dessié,Dagabur,Uarsciek,Uebi,Scebeli

-Sous-marins classe Perla Malachite Rubino Ambra

-Sous-marin classe Sirena Ondina

-Sous-marin classe Foca Atropo Zoea

-Sous-marin classe Bragadin Corridoni

-Canonnière Otranto et Gallipoli
-Huit vedettes lance-torpilles

-Dragueurs de mines : une flottille de dragueurs de mines type RD et une flottille composée de dragueurs de mines type GD (GD-2, GD-4,GD-6,GD-8,GD-10,GD-12,GD-14,GD-16)

-Navire-atelier Quarnaro

-Transports Cherso Lussino

-Transports d’eau Volturno Istria Flegetonte Mincio

-Transports d’eau/navires amphibies Sesia Garigliano Tirso

-Pétroliers : Cocito

-Ravitailleur de sous-marin Volta

-Navire de sauvetage de sous-marins Anteo

-Cablier Giasone

-Remorqueur de sauvetage Polifemo

Base Navale de Naples

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Brève historique

Principal port du sud de l’Italie, Naples à été pendant longtemps une base navale majeure en Italie en profitant d’un site admirable avec une baie où des flottes pouvaient s’abriter des éléments.

Les différentes dynasties ont ainsi utilisé le port de Naples comme port de commerce mais également comme base navale.

En 1861 après l’expédition des Miles, le royaume des Deux-Siciles est annexé au royaume d’Italie et la marine italienne tout juste créée absorbe les navires de feu la marine napolitaine mais également les bases navales de Naples et de Palerme.

Ces installations vont être utilisées mais très vite la Regia Marina peut être pour marquer le début d’une nouvelle ère préféra aménager une nouvelle base du côté de Tarente.

Signe qui ne trompe pas, l’Arsenal royal de Naples est fermé le 1er juillet 1923 et si des installations d’entretien et de ravitaillement sont maintenues, les capacités de Naples pour soutenir une flotte sur la durée sont plutôt limitées.

Des installations supplémentaires sont aménagées au profit des sous-marins, un type de navire nécessitant un soutien technique pointu et poussé.

Entre 1925 et 1932, une base sous-marine est implantée au Molo San Vincenzo suivit d’une seconde à la Vigliena en 1939/40.

Durant la période de la Pax Armada, les dépôts, les magasins, les ateliers sont agrandis, un dock-flottant de 210m est déployé pour des réparations d’urgence plus que pour de véritables refontes, des travaux programmés.

Les capacités d’entretien ne sont cependant pas inexistantes, la présence d’un chantier naval permettant des travaux importants.

Durant le second conflit mondial, le port de Naples va servir de base opérationnelle pour la marine italienne, le port campanien servant de port de départ pour plusieurs convois en direction de la Sardaigne après sa reconquête lors de l’opération MERKUR, la Sicile et pendant une courte période en direction de l’Africa Septentrionale Italiana (ASI) jusqu’à sa chute à l’été 1949.

Naturellement Naples va être une cible majeure pour l’aviation alliée. Le port mais également la ville sont sérieusement endommagés par des bombardements aériens, navals puis par les combats pour la prise de l’ancienne capitale royale, sa chute en mars 1953 entraînant celle de Mussolini au mois suivant.

Le port est remis en état par les alliés pour servir de port de soutien logistique au profit des troupes au sol et de l’aviation.

Le conflit terminé, Naples va servir de mouillage pour la 6ème flotte américaine, accueillant régulièrement porte-avions, cuirassés et croiseurs, destroyers et sous-marins.

Quant à la marine italienne, elle n’utilise plus Naples comme base opérationnelle, ne servant que de port d’escale temporaire.

Défenses côtières

En dépit de son importance, le port de Naples est assez mal protégé avec une batterie côtière disposant de deux canons de 7.4 pouces (194mm), des défenses renforcées entre 1940 et 1948 avec l’aménagement de plusieurs batteries fixes. Deux batteries de deux canons de 152mm sont ainsi aménagées, canons de six pouces associées à huit canons de 120mm installés eux aussi en poste fixe.

Si le déploiement d’un train blindé n’à pas aboutit faute de temps et de moyens, des pièces antiaériennes ont été déployées, des canons de 90mm associées à des pièces plus légères de 37 et de 20mm.

Sérieusement endommagées, ces défenses côtières sont démantelées dans le cadre du traité de Paris qui interdit à l’Italie de posséder des défenses côtières. Ici et là il reste des socles de béton, des supports métalliques rongés par la rouille……. .

Navires stationnés à Naples en septembre 1948

Si le port de Naples n’est pas une base majeure de la marine italienne, les moyens qui y sont stationnés ne sont pas négligeables :

-Torpilleurs classe La Masa : Giancito Carini, Giuseppe La Masa

-Torpilleurs classe Generali : Generale Marcello Prestinari et Generale Antonio Cantore

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Le Pegaso

-Torpilleurs d’escorte classe Orsa : Pegaso,Procione,Orione,Orsa

-Sous-marins classe Marcello (Lorenzo Marcello,Giacomo Nani,Enrico Dandolo,Andrea Provana,Agostino Barbarigo,Angelo Emo,Francesco Morosini)

-Sous-marins classe Marconi (Guglielmo Marconi Leonardo da Vinci)

-Mouilleurs de mines Partenope et Buffoluto

-Transport d’eau Arno et Metauro

Base navale de La Maddalena (Sardaigne)

Brève historique

Situé au nord de la Sardaigne, la base navale de La Maddalena est un point d’appui important de la marine royale. Il sert à la fois à surveiller le détroit de Bonifaccio mais également à soutenir les navires opérant dans le secteur. Des écoles sont également implantées.

Dans les années trente, les locaux des écoles sont agrandis, une centrale électrique est construite tout comme un point d’appui pour sous-marins. Des dépôts, des magasins et des ateliers sont également aménagés pour permettre l’engagement de vedettes lance-torpilles dans le détroit de Bonifaccio.

Les travaux se poursuivent durant la période de la Pax Armada mais les budgets alloués au site de La Maddalena ne sont pas prioritaires.

Objectif majeur de l’opération SCIPION, la base navale est prise par les français à la mi-octobre 1948. Très endommagée, elle n’est que de peu d’utilité pour les alliés qui la perdent lors de l’opération MERKUR-II.

Vaguement remise en état par les italiens et les allemands, elle est à nouveau prise par les français en août 1952 lors de l’opération DRAGON. Elle sert de point d’appui logistique pour les éléments stationnés sur la grande île, évitant l’encombrement du port de Cagliari qui ne tournait qu’à une faible partie de ses capacités.

Le conflit terminé, La Maddalena redevient une base navale de la marine italienne en dépit de capacités limitées. Elle va surtout être connue pour abriter les sous-marins de la 6ème flotte américaine. Leur départ en 1997 à laissé un site très pollué, les travaux menés de 2000 à 2005 ont été l’occasion d’un bras de fer entre Washington et Rome pour savoir qui allait devoir payer.

Aujourd’hui (2018), le site de La Maddalena est encore inaccessible aux civils. Il à certes été dépollué pour des raisons de sécurité mais aucune nouvelle activité n’à pu s’y développer. On parle depuis des années d’y aménager un port de plaisance ou un chantier de réparation navale mais rien ne vient.

Défenses côtières

Naturellement avec un site aussi stratégique, les défenses côtières ne sont pas oublié. C’est ainsi que la base sarde est sécurisée par deux batteries de deux obusiers de 305mm, des batteries baptisées Pes di Villamarina et De Caroli. Ces obusiers sont appuyés par la batterie Rubin de Cervin qui dispose de quatre canons de 203mm.

A l’été 1948, des travaux sont lancés pour faire de la base une véritable forteresse capable de se replier sur elle même et servir de point de fixation mais quand l’opération SCIPION est déclenchée, les travaux ont à peine commencé. Seule la DCA à été véritablement renforcée.

Toutes les fortifications ont été démantelées après guerre à cause du traité de Paris.

Navires stationnés à La Maddalena en septembre 1948

-Torpilleurs classe Generali (Generale Antonino Cascino, Generale Antonio Chinotto,Generale Carlo Montanari, Generale Achille Papa)

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Le Spica

-Torpilleurs classe Spica Cassiopea et Canopo

-Vedettes lance-torpilles : 8 vedettes lance-torpilles type MAS ou MS

-Mouilleurs de mines Durazzo, Pelagosa,Caralis,Deffenu,Mazzara

Base navale de Venise

Arsenal de Venise 43

Arsenal de Venise

Brève historique

Implantée dans une lagune pour fuir les invasions barbares, la cité de Venise est une ville unique au monde, une ville qui fait le bonheur des touristes du monde entier qui admirent les magnifiques monuments, symbole d’une richesse liée à la mer, au commerce mais aussi à la guerre car qui dit marine marchande dit également marine de guerre.

Disposant de ressources limitées, la Sérénissime république de Venise imposa un contrôle strict sur leur emploi. Ce contrôle strict trouva sa plus belle illustration dans l’Arsenal de Venise.

Véritable usine fordiste avant l’heure, l’Arsenal permettait à Venise d’armer rapidement des flottes importantes. Tout y était concentré pour construire un navire de guerre de A à Z.

Après la chute de la république en 1797, l’Arsenal à été repris par la France puis par l’Autriche, Venise restant une base et un chantier naval important.

En 1866, l’Italie récupère via la Prusse et la France la Vénétie et donc Venise et son arsenal qui va être utilisé par la Regia Marina jusqu’à la fin du premier conflit mondial.

Ce n’est pas la fin de la présence de la marine italienne en Vénétie car un nouveau site est implanté sur la lagune avec trois formes de radoub dont un de 250m pouvait accueillir les plus grands navires de la marine italienne.

Durant la période de la Pax Armada quelques travaux sont menés mais la plupart concernent surtout les défenses côtières.

La région est bombardée à de nombreuses reprises et si la ville historique est relativement épargnée, les installations modernes sont sérieusement endommagées.

Elles sont remises en état à la fin des années cinquante mais pour un usage civil, la marine italienne préférant Trieste comme base opérationnelle dans le nord de l’Adriatique.

Défenses côtières

Canon de 381mm modèle 1914 défense côtière.jpg

Tourelle double de 381mm modèle 1914

Elles sont particulièrement sérieuses avec tout d’abord la batterie Amalfi qui dispose d’une tourelle double de 15 pouces (381mm).

Elles sont relayées par les batteries Dandolo,Emo et San Marco qui disposent chacune de six canons de 305mm.

En octobre 1948, des canons de 152mm sont installés pour renforcer les défenses des accès à la Lagune. Des unités de DCA sont également déployées.

Durant le conflit ces batteries vont tirer contre terre et contre des cibles navales avec des résultats médiocres surtout en comparaison de l’investissement.

Assez sérieusement endommagés par les combats et les bombardements aériens et navals, ces batteries sont démantelées pour respecter les termes du traité de Paris.

Navires stationnés à Venise en septembre 1948

-Torpilleurs d’escorte classe Ariete (Ariete,Dragone,Stella Polare,Spica)

-Navire hydrographique Cariddi

-Mouilleurs de mines Albona Laurana Rovigno

-Voiliers-école Cristoforo Colombo Amerigo Vespucci

Base Navale de Pola/Pula

Brève historique

Situé au sud de la péninsule de l’Istrie, la ville de Pola devient rapidement une base navale majeure pour la marine austro-hongroise, la défunte Köningliche und Kaiserliche Kriegsmarine (KuK Kriegsmarine).

Base principale pour la marine austro-hongroise, elle est récupérée par les italiens en 1918 mais ils n’en font pas très grand usage, l’utilisant pour des travaux d’entretien. On trouve également des dépôts, des magasins et des ateliers.Une école sous-marine est implantée tout comme une base destinée aux submersibles.

Durant la période de la Pax Armada, la base navale de Pola bénéficie de quelques travaux pour augmenter les capacités de stockage de carburant, de munitions et de charges lourdes.

Une centrale électrique est construite mais le projet de construire une nouvelle base moderne n’aboutit pas faute de moyens.

Durant le conflit la base Pola sert de point de départ pour des convois ravitaillant les troupes italiennes dans les Balkans.

Elle sert de cible aux bombardiers alliés avant d’être prise par les maquisards royalistes yougoslaves soutenus par les troupes alliées.

L’Italie espère récupérer la ville mais suite au traité de Zurich, la Yougoslavie récupère toute la péninsule de l’Istrie à l’exception de Trieste et de sa région qui reste italienne.

Quand à la ville de Pola, elle prend le nom de Pula. La base reste une base majeure de la marine yougoslave qu’elle soit royaliste ou communiste. Suite au démantèlement de la Yougoslavie au début des années quatre-vingt dix, la base navale de Pula est reprise par la Croatie qui dispose d’une marine côtière et littorale.

Défenses côtières

Au début des années quarante, la seule batterie côtière défendant Pola est la batterie Cappa qui dispose de deux canons de 194mm (7.4 pouces).

Durant la période de la Pax Armada, de nouvelles batteries côtières sont aménagées avec l’installation de quatre canons de 203mm et de six canons de 152mm. Des batteries de DCA sont également installées.

Lourdement endommagées durant le conflit ces batteries côtières sont démantelées dans le cadre du traité de Paris, la France imposant à la Yougoslavie d’appliquer cette clause.

Navires stationnés à Pola en septembre 1948

-Canonnière Giovannini

-Pétrolier Lete

-Transport d’eau Scrivia et Verbano

Base Navale de Brindisi

Brève historique

En 1882, l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie noue une alliance militaire et politique. La Triplice va faire bientôt pièce à la Triple Entente franco-britannico-russe.

Très rapidement les tensions s’accroissent entre Rome et Vienne. Les sujets de frictions sont nombreux qu’il s’agisse de l’affrontement entre deux zones d’influence dans les Balkans ainsi que la question des terres irrédentes, les régions italophones de l’Autriche-Hongrie.

Au début du vingtième siècle les tensions sont telles que l’ont craint l’éclatement d’un conflit majeur entre les deux alliés de l’Allemagne. Il est probable que sans la présence de Berlin, un conflit armé aurait débuté.

Comme il devient évident qu’une guerre est une question de temps, l’Italie décide de construire une base sur la côte Adriatique pour faire face à la marine austro-hongroise.

Le site choisit est celui de Brindisi situé à l’orée de l’Adriatique, sur les rives du canal d’Otrante en face du port albanais de Valona.

Cette base est construite entre 1908 et 1913 et va jouer un rôle majeur durant le premier conflit mondial pour bloquer les sous-marins allemands et austro-hongrois en Adriatique et faire face éventuellement à une sortie des cuirassés de la KUK Kriegsmarine.

Entre 1919 et 1948, des travaux sont menés pour modernisés ateliers, magasins et dépôts. La base sous-marine aménagée pendant le premier conflit mondial est maintenu même si aucun submersible n’est stationné à demeure à Brindisi.

Durant le second conflit mondial, la base navale de Brindisi sert de base d’appui aux opérations dans les Balkans, à la couverture de convois mais également de refuge aux unités fuyant la base navale insécure de Tarente. C’est également à Brindisi que se rassemblent les navires qui se rallient au gouvernement co-bélligérant.

Sérieusement endommagée, la ville et le port sont reconstruits après guerre mais sans aucune implantation militaire, la marine italienne préférant concentrer ses moyens sur La Spezia, Tarente et Trieste.

Défenses côtières

La base navale de Brindisi est protégée au début des années quarante par les batteries Brin et Fratelli Bandiera qui disposent chacune d’une tourelle double de 381mm.

L’action de ces puissants canons est renforcée ultérieurement par des pièces médianes souvent issues de navires désarmés en l’occurence des canons de 152 et de 120mm installés sur des encuvements bétonnés. Des pièces de DCA sont également installées.

Toutes ces installations ont été démantelées entre 1957 et 1959, traité de Paris oblige

Navires stationnés en septembre 1948

Peu de navires sont stationnés à Brindisi qui va principalement servir de port d’étape pour des navires marchands et des navires d’escorte. On trouve néanmoins les unités suivantes :

-Torpilleurs classe La Masa Angelo Bassini Enrico Cosenz Nicola Fabrizi et Giacomo Medici

-Canonnière Cirene

-Remorqueur de sauvetage Tesco

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