Japon (69) Armée de Terre (9)

Artillerie antiaérienne

Avant-Propos

Quand le premier conflit mondial éclate l’aviation est un nouveau système d’armes aux potentialités inconnues. Après tout seulement onze années séparent le premier vol des frères Wright du début de la «Der des Ders».

Voilà pourquoi la défense contre avions n’existe pas dans les différentes armées engagées dans le conflit.

Quand les bombardiers apparurent, il fallu prendre des mesures d’abord sous la forme d’avions de chasse puis depuis le sol avec une artillerie spécialisée. En fait d’artillerie spécialisée il faudrait plutôt parler d’une adaptation d’armes qui n’étaient pas destinées initialement à abattre les avions qu’il s’agisse de mitrailleuses ou de canons à tir rapide.

Le conflit terminé, la DCA se développe, devant suivre les performances toujours croissantes des avions qui déclassent progressivement les mitrailleuses d’infanterie ne laissant capables que des mitrailleuses lourdes (et encore).

Les canons à tir rapide d’un calibre compris entre 75 et 100mm sont toujours là et deviennent les principales armes antiaériennes. Elles doivent cependant cohabiter avec des canons légers à tir rapide d’un calibre généralement compris entre 20 et 40mm.

Si les premiers opéraient le plus souvent à l’arrière pour défendre des objectifs fixes, les seconds plus maniables étaient davantage destinés à combattre sur la ligne de front, ces canons légers étant utilisés indifféremment contre des cibles terrestres et aériennes.

Le Japon ne déroge pas à cette règle, utilisant sur le front des pièces légères (mitrailleuses de 13.2mm, canons de 20 et de 25mm) et à l’arrière des pièces plus lourdes de 75 et de 100mm essentiellement. Il faut ajouter également la réutilisation de pièces étrangères, certains modèles comme le 40mm Bofors étant copiés au Japon pour obtenir un canon plus puissant.

Tout comme les autres belligérants, le Japon testera des canons antiaériens automoteurs mais peu seront sortis d’usine, la faute encore une fois à une industrie trop peu puissante. De toute façon qu’auraient changés une dizaine de canons automoteurs antiaériens face à la puissance aérienne alliée ? Pas grand chose assurément.

Mitrailleuse lourde Hotchkiss modèle 1929

Affût double de 13.2mm

Arme de conception et de fabrication française, la mitrailleuse Hotchkiss modèle 1929 à été conçue prioritairement comme arme antichar et antiaérienne même si dans les deux cas, cette mitrailleuse fût rapidement déclassée.

Cette arme utilisée par la France à bord de blindés légers, comme arme de DCA au sein de l’armée de l’air, de navires mais aussi sur la ligne Maginot à connu un grand succès à l’étranger, étant notamment fabriquée sous licence par l’Italie et par le Japon.

D’autres pays comme la Belgique, la Pologne, la Grèce et l’Espagne ont reçut cette arme directement des usines françaises.

Le Japon produisit donc l’arme sous licence pour l’utiliser à terre mais également à bord de ces navires, la Hotchkiss de 13.2mm cohabitant avec le canon de 25mm….Hotchkiss, ces deux armes formant l’épine dorsale de la Défense Aérienne à la Mer.

Cette arme fût produite jusqu’à la fin du conflit et si elle n’est pas aussi célèbre que «Ma Deuce» nul doute que les soldats américains n’appréciaient guère le tir de cette mitrailleuse.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 13.2mm Cartouche : 13.2X96mm Poids à vide 37.5kg Longueur totale 1.67m Longueur du tube 1m Fonctionnement : emprunt de gaz Alimentation : chargeurs de 30 cartouches ou bandes de 150 coups pour les véhicules blindés Cadence de tir : 450 coups/minute Portée maximale 2500m en tir horizontal 1600m en tir vertical

Canon de 20mm type 98

Type 98 20mm AA Gun 3.jpg

Comme nous l’avons vu à propose de la mitrailleuse de 13.2mm, l’augmentation des performances des avions qu’elles soient dynamiques (vitesse, altitude) ou statiques (blindage) entraîna progressivement le déclassement des mitrailleuses lourdes comme arme antiaérienne efficiente.

Pour compenser ce déclassement on pouvait soit augmenter le nombre d’armes en créant des affûts doubles, triples ou quadruples voir choisir une arme d’un calibre supérieur, passant de la mitrailleuse au canon.

Le Japon adopta ainsi en 1938 un canon de 20mm qui fût logiquement désigné type 98 dans la nomenclature militaire nippone.

Cette arme produite de 1937 à 1954 fût le principal canon antiaérien japonais en compagnie du canon de 25mm. Environ 4500 canons de 20mm type 98 furent produits, un chiffre important mais qui ne permis pas de satisfaire tous les besoins de la Dai-Nippon Teikoku Rikkugun.

Ce canon connu son baptême du feu lors des incidents frontaliers contre l’URSS où le Japon subit une série de défaites qui furent fatales à l’option Nord défendue par l’armée de terre contre l’option Sud qui avait les faveurs de la marine.

Cette arme était 100% de conception et de fabrication japonaise mais les ingénieurs nippons n’étaient pas partis d’une feuille blanche puisqu’ils s’étaient appuyés sur la mitrailleuse de 13.2mm Hotchkiss.

Ce canon pouvait tirer deux modèles de projectiles, un projectile explosif avec système d’autodestruction (le fameux «champignon noir») et un projectif perforant.

Outre la version monotube, une version bitube baptisée type 4 (adoptée officiellement en 1944) fût produite à environ 800 exemplaires dont certains furent installés sur un chassis de char pour former un canon automoteur antiaérien (nombre de conversions inconnues).

Caractéristiques Techniques

Calibre : 20mm Projectile 20x142mm Poids à vide 373kg Longueur du tube 1.4m Fonctionnement : emprunt de gaz Champ de tir vertical -5° à +85° Champ de tir horizontal 360° Cadence de tir : 300 coups/minute (théorie) 120 coups/minute Portée maximale 5500m en tir horizontal 3500m en tir antiaérien Alimentation : boitiers de 20 coups

Canon de 20mm type 2

2 cm Flak 38 2.jpg

En complément du canon de 20mm type 98, le Japon fit acquisition courant 1942 de quelques canons allemands Flak 38.

Après la livraison de 96 exemplaires par l’Allemagne, le Japon commença à le produire sous licence mais la production resta assez faible.

Elle constitua néanmoins un appréciable complément au type 98. On estime que 540 type 2 ont été produits entre 1943 et 1950 quand la production est stoppée pour privilégier la sortie des type 98.

Ce canon été utilisé uniquement par l’armée de terre, la marine préférant conserver les canons de 25mm jugés plus efficaces et plus fiables. Des projets de canons automoteurs antiaériens n’ont pas aboutis même si on signale ici et là le montage de type 2 sur des camions mais il semble que ces montages étaient plus des initiatives locales que des décisions officielles.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 20mm Poids : 550kg Longueur du tube : 1.4m (70 calibres) Fonctionnement : emprunt de gaz Champ de tir vertical -15° à +95° Champ de tir horizontal 360° Cadence de tir maximale 300 coups par minute Portée maximale 5500m en tir horizontal 3500m en tir antiaérien Alimentation : chargeurs de vingt coups

Canon de 25mm type 96

Type 96 25mm AA Gun.jpg

Adopté en 1936 comme le suggère sa désignation, le canon de 25mm est le principal canon antiaérien japonais du second conflit mondial.

Ce canon à été essentiellement utilisé par la marine même si au cours du conflit, l’armée de terre récupéra quelques exemplaires de ce canon et pas toujours en demandant l’autorisation à sa rivale !

Comme la mitrailleuse de 13.2mm, ce canon à une origine française en l’occurrence un projet de la firme Hotchkiss qui développa au cours des années vingt et trente une gamme complète de canons légers antiaériens et antichars.

L’acquisition japonaise date de 1935 quand la décision fût prise de remplacer les canons de 40mm Vickers «Pom-Pom» par une arme de la firme Hotchkiss.

En 1935 des officiers et ingénieurs japonais se rendirent à l’usine Hotchkiss de Levallois près de Paris pour une première évaluation suffisamment positive pour qu’une commande soit passée.

Les canons livrés désignés type 94 et type 95 furent évalués par l’Arsenal de Yokosuka avant que la production sous licence soit lancée, les canons produits au Japon étant désignés type 96.

Il semble que l’armée de terre ait été un temps intéressée par ce canon mais elle ne donna pas suite préférant son futur canon de 20mm type 98. Ce n’est donc qu’au cours du conflit que des canons de 25mm allaient équiper l’armée de terre.

Ce canon tirait des obus explosifs, explosif-incendiaires, explosif-traçant, explosif-traçant avec autodestruction et perforant.

Si la marine l’utilisa exclusivement comme canon antiaérien à bord de ces navires, l’armée de terre l’utilisa comme canon antiaérien mais également comme canon sol-sol notamment à bord de ces véhicules notamment des autos blindées à fin de renforcer leur puissance de feu.

Produit à 42000 exemplaires, le canon de 25mm type 96 à été largement utilisé par la marine (environ 39000 exemplaires) mais l’armée de terre à réussi à en récupérer 3000 exemplaires !

Logiquement, un grand nombre de canons ont survécu à la fournaise du second conflit mondial, certains étant réutilisés par les armées des pays anciennement colonisés, par la Chine. Des pièces ont été ramenées en Europe et aux Etats Unis mais davantage pour le musée que pour des tests et des évaluations.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 25mm Projectile : 25x163mm Poids (monotube) 785kg (bitube) 1100kg (tritube) 1800kg Poids complet du projectile : 0.820kg Longueur du tube 1.5m (60 calibres) Fonctionnement emprunt de gaz Champ de tir vertical -10° à +85° Champ de tir horizontal 360° Cadence de tir : 200 à 260 coups/minute (théorie) 110 coups (effective) Portée maximale effective : 6800m (+45° d’élévation) Alimentation : chargeurs de quinze coups Equipe de pièces : 3 à 9 hommes

QF-2 Pounder Mk II

Cette arme de conception et de fabrication britannique est un canon de 40mm à refroidissement par eau, le fonctionnement répondant au méchanisme Vickers-Maxim. Commandé en 1915 par la Royal Navy, il est utilisé pour la défense aérienne à la mer.

Ce canon à été produit à 7000 exemplaires et exporté au Japon (où il est connu sous le nom de 40mm/62 «Hi» Shiki) mais également par l’Italie. Néanmoins en 1939, la quasi-totalité de ces canons à été retiré du service, quelques exemplaires ressortant des magazines pour une utilisation sur des navires auxiliaires ou dans des positions de seconde ligne.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 40mm Poids total 2582kg Poids du projectile 980 livres Longueur totale : 243cm Longueur du tube : 157.48cm Cadence de tir : 200 coups/minute Portée maximale effective 1000m

Canon de 75mm type 11

Type 11 7.5cm Field AA Gun.jpg

Adopté en 1922 (sa désignation correspond à la onzième année du règne de l’empereur Taisho), ce canon adopté en 1920 à été produit à seulement 44 exemplaires. C’est le premier véritable canon antiaérien de l’armée japonaise.

Produit en petit nombre, il à été rapidement déclassé par le canon de 100mm type 14 et par le canon de 75mm type 88. Ce canon était toujours en service en 1954 mais dans des rôles secondaires.

Ce canon à été utilisé dans l’invasion de la Mandchourie (1931), dans les incidents de frontière avec l’URSS (1938/39) mais également durant la seconde guerre sino-japonaise (1937-1943). Il semble qu’aucun canon ne soit parvenu jusqu’à nous.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 75mm Poids : 2061kg Poids du projectile 6.5kg Longueur du tube 2.562m (34 calibres) Champ de tir vertical 0° à +85° Champ de tir horizontal 360° Portée maximale 6650m (10900 portée maximale théorique) Equipe de pièce : 6 hommes

Canon de 100mm type 14

Type 14 10cm AA Gun.jpg

Ce canon de 100mm à été adopté en 1925, sa désignation correspondant à la quatorzième année de règne de l’empereur Taisho.

Sa production à été limitée avec seulement 70 exemplaires sortis des usines japonaises. Il à été essentiellement engagé en Chine, quelques exemplaires restant au Japon pour défendre l’archipel contre les raids de bombardement américains.

A l’origine de ce canon figure les performances décevantes du type 11 qui se révéla être un canon manquant de portée et de puissance. Le type 14 est une évolution du type 11 mais en dépit de performances intéressantes la production cessa rapidement en raison d’un coût trop élevé.

Ce canon disposait d’un canon monobloc, un culasse à ouverture horizontal, un système de recul hydropneumatique, le tout monté sur un pied central muni de six «jambes», ce système étant ajustable. Un affût à roues permettait le remorquage, cet affût à roues se détachant pour permettre la mise en position de tir.

Comme la mise en position de tir nécessite 30 à 45 minutes, ce canon était souvent utilisé depuis des positions préparées à l’avance pour protéger des sites stratégiques.

Si les canons déployés en Chine ont tous été détruits par les alliés, les canons déployés au Japon ont survécu au conflit même si dès le débarquement des troupes alliés, ces canons ont été démontés, stockés sous haute surveillance avant d’être feraillés après une évaluation de leurs performances.

Les techniciens alliés partagèrent le diagnostic de leurs homologues nippons à savoir un canon disposant d’une bonne portée, d’un projectile puissant mais dont la cadence de tir trop faible oberait les capacités militaires.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 100mm Poids total : 5194kg Poids du projectile : 16kg Longueur du tube : 4.2m (40 calibres) Champ de tir vertical 0° à +85° Champ de tir horizontal 360° Portée maximale (théorique) 16500m (pratique) 10500m

Canon de 75mm type 88

Type 88 7.5cm Field AA Gun 5.jpg

Ce canon de 75mm à été adopté comme son nom l’indique en 1927 (année 2588 du calendrier japonais). Produit à environ 3600 exemplaires, ce canon à remplacé dans les unités de première ligne le type 11.

Ce canon pouvait tirer différents obus, un obus traçant, un obus explosif, un obus à shrapnels, un obus fumigène, un obus incendiaire et un obus éclairant.

Ce canon disposait d’un tube monobloc, une culasse à ouverture horizontale et un système de recul hydropneumatique. L’affût simple reposait en configuration de transport sur un affût à deux roues permettant son déplacement.

Quand il apparaît en 1928, ce canon n’à aucun équivalent en terme de performances au sein des armées occidentales. Cela ne va malheureusement pas durer et dans les années quarante, ce canon était pour ainsi dire obsolète ce qui ne l’empêcha pas de rester en service jusqu’à la fin du second conflit mondial.

A noter qu’un temps les service de renseignement occidentaux on cru que le type 88 était une copie du canon de 88mm allemand ce qui est faut puisque le chiffre «88» fait référence à l’année et non au calibre.

Employé en batteries de quatre pièces, ce canon à participé à l’invasion de la Mandchourie (1931), aux incidents de frontière soviéto-japonais, à la deuxième guerre sino-japonaise et bien évidement au second conflit mondial. Ce canon fût utilisé comme arme antiaérienne et (très) marginalement comme arme antichar.

A partir de 1953, les type 88 ont été rapatriés au Japon pour renforcer la défense du territoire contre les bombardiers américains même si ce canon de 75mm était incapable d’atteindre des B-29 pouvant voler à 9710m, le plafond maximal du type 88 étant de 7250m. Quelques canons furent installés pour la défense côtière.

Quand les américains débarquèrent au Japon à la fin du mois d’août, ces canons furent rapidement capturés, démontés et stockés en lieu sur. Ils furent ensuite feraillés au printemps 1955 ce qui explique qu’aucun canon de ce modèle ne soit parvenu jusqu’à nous.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 75mm Poids (configuration de tir) 2450kg (convoyage 2740kg) Longueur totale 5m en position de tir 4m en convoyage Longueur du tube 3.212m (44 calibres) Largeur : 1.6m (1.93m en position de tir) Hauteur : 2.01m Champ de tir vertical : 0° à +85° Champ de tir horizontal 360° Cadence de tir maximale 15 à 20 coups/minute Portée maximale effective 9098m Equipe de pièce : douze hommes même si quatre hommes peuvent mettre en œuvre le canon

Canon de 88mm type 99

Type 99 8cm AA Gun.jpg

Ce canon de 88mm est adopté officiellement en 1939 (l’année 1939 correspond à l’an 2599 du calendrier japonais). Environ 1600 pièces sont sorties des usines nippones.

Ce canon est dispose d’un tube monobloc, une culasse à ouverture verticale, la plate-forme de tir reposant sur un piédestal central muni de cinq jambes destinés à stabiliser l’affût au moment du tir. L’ensemble canon et affût pouvait être démonté en six ensembles pour faciliter le transport en terrain difficile.

Il à été mis au point suite à la capture en 1937 de canons de 88mm de conception et de fabrication allemande, des pièces navales datant du premier conflit mondial qui ne doivent pas être confondues avec le fameux «88».

Après un travail d’ingénierie inversée, les techniciens japonais mirent au point un canon antiaérien plus puissant que le type 88. Ce canon pouvait tirer un obus explosif, un obus incendiaire et un obus perforant.

Durant le second conflit mondial, ce canon reste déployé au Japon pour assurer la défense aérienne du territoire. Quelques pièces furent déployés pour la défense côtière.

Après la capitulation, les pièces de ce modèle furent démontées, étudiées par les techniciens alliés avant d’être soient feraillés ou ramenés au pays où après des années d’oubli les canons furent placés dans des musées.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 88mm Poids total : 6500 kg Poids du projectile 9kg Longueur du tube : 3.959m (45 calibres) Champ de tir vertical -11° à 80° Champ de tir horizontal 360° Cadence de tir 15 coups/minute Portée maximale 15700m (théorique) 10240m (effective)

Canon de 120mm type 3

Type 3 12cm AA Gun 3.jpg

Face à l’augmentation croissante des performances des avions, la DCA s’équipa de canons antiaériens toujours plus puissants.

C’est ainsi qu’en 1943 l’armée de terre japonaise mit en service un canon antiaérien de 120mm, canon désigné comme canon type 3 en référence à l’an 2603 du calendrier japonais. Sa production à été assez limitée puisque seulement 200 pièces sont sorties des usines japonaises, un nombre insuffisant pour remplacer le type 88 de 75mm.

Ces performances lui permettait en théorie de détruire un B-29 mais le manque de canons et l’absence de systèmes efficaces de conduite de tir limita la puissance de ce canon, les japonais comme les allemands se révélant impuissants à stopper l’offensive aérienne alliée.

Ce canon disposait d’un tube monobloc, une culasse à ouverture verticale, le tout monté sur un piédestal central avec cinq jambes d’appui.

Les deux cents canons produits restèrent quasiment tous au Japon pour assurer la défense aérienne de l’archipel, quelques canons assurant également la défense côtière mais furent impuissants à empêcher les cuirassés et les croiseurs de pilonner des cibles littorales.

Quelques canons furent envoyés en Chine puis après 1951 dans les anciennes Indes Néerlandaises mais tous ces canons furent détruits soit au combat ou sabotés par leurs servants pour empêcher leur réutilisation par les alliés.

Les canons capturés au Japon furent étudiés avec soin par les alliés avant d’être feraillés ou comme pour d’autres canons d’être ramenés en Europe et aux Etats-Unis, beaucoup terminant dans des musées. Un type 3 est ainsi exposé au musée de l’artillerie de Draguignan.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 120mm Poids total : 19.8 tonnes Longueur du tube : 6.71m (56 calibres) Champ de tir vertical +8° à +90° Champ de tir horizontal 360° Cadence de tir : 20 coups par minute Portée maximale 8.5km contre une cible à 12000m, 11.4km contre une cible à 6000m

Canon de 75mm type 4

Produit à 240 exemplaires entre 1944 et 1954, ce canon de 75mm est issu de l’étude de canons de 75mm Bofors capturés en Chine. Adopté en 1944, il est donc désigné type 4 en référence à l’an 2604 du calendrier japonais.

Ce canon à donc pour origine une arme de la célèbre firme suédoise Bofors qui après avoir équipé la marine suédoise exporta son Bofors M.29 en Chine, en Perse et en Thaïlande.

C’est donc lors de la deuxième guerre sino-japonaise que quelques M.29 furent capturés par les japonais qui en l’étudiant remarquèrent des performances supérieures au type 88. Comme le nombre de type 3 de 120mm n’allait probablement pas suffire pour remplacer le canon adopté en 1928, décision fût prise de tirer une copie du canon suédois.

Ce canon à tube monobloc fût également produit dans une version destinée au char à savoir le canon de 75mm type 5 qui équipa le char moyen Type 8 Chi-To (char adopté en 1948).

Ce canon fût utilisé au Japon, en Corée, en Chine mais également fût utilisé pour défendre les Philippines, la Malaisie, Singapour et les Indes Néerlandaises. Peu de canons furent capturés intacts mises à part les pièces récupérées lors de l’occupation de l’archipel par les alliés.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 75mm Poids total : 5850kg Longueur du tube : 4.23m (56.4 calibres) Champ de tir vertical -5° à +85° Champ de tir horizontal 360° Cadence de tir : 10 coups/minute Portée maximale 17000m Plafond opérationnel 10000m

Canon de 150mm type 10

Ce canon adopté officiellement en 1950 est la pièce antiaérienne la plus lourde de l’arsenal nippon mais sa production n’à pas dépassé la dizaine d’exemplaires, le chiffre exact de la production n’étant pas connu avec certitudes. Aucun canon n’à d’ailleurs survécu au conflit ce qui fait dire à certains que le type 10 n’à pas dépassé le stade du prototype.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 150mm Poids du canon seul 9200kg Longueur du tube : 9m (60 calibres) Champ de tir vertical +8° à +85° Champ de tir horizontal 360° Cadence de tir maximale 10 coups/minute Portée maximale 14800m (théorie) 13900m (pratique) plafond opérationnel 19000m

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