Japon (57) Bases et Arsenaux

BASES ET ARSENAUX

Avant-Propos

Alfred T. Mahan

le théoricien américain Alfred T. Mahan

Comme l’à si bien dit Alfred Mahan, une marine sans ailes c’est à dire sans bases appartient au passé. Si les marines antiques ont pu se passer de bases solidement outillées, les marines à voile et plus encore les marines de l’acier et de la vapeur ne peuvent se passer de bases parfaitement outillées.

En effet, il faut pouvoir abriter les navires, les ravitailler, les réparer et les protéger à l’aide de puissantes batteries côtières.

La marine japonaise n’échappe pas à cette règle d’or. Après des premières années consacrées à la construction et à l’acquisition de navires modernes, le Japon se préoccupe de mettre sur pied des bases et des arsenaux notamment celui de Yokosuka construit avec l’aide d’un prestigieux conseiller technique hélas bien oublié aujourd’hui : Emile Bertin.

Louis-Émile_Bertin

Emile Bertin

En septembre 1939, la Nihon Kaigun dispose de quatre bases principales en l’occurence Kure, Maizuru, Sasebo et Yokosuka. A chacune de ces bases correspond un District Naval, un organe de commandement mais également un arsenal pour les réparations et les constructions neuves, une base aéronavale, des usines de production de matériel militaire, des installations de communication, un hôpital, une prison.

On trouve également un cinquième district basé à Ominato mais dans la pratique il ne dépassa pas le statut de Guard District (district de défense) soit un niveau inférieur au Naval District mais un niveau supérieur à l’échelon ou Yokobu.

Toutes ces bases ont été établies à la même époque à savoir à la fin du 19ème siècle. Si certaines comme Yokosuka n’ont été que le prolongement d’un premier effort shogunal, les autres ont été créées ex-nihilo.

Ces bases sont toujours là en septembre 1948 et a fortiori en mars 1950. Peu de travaux ont été menés, tout juste a-t-on modernisé les installations, agrandit les bassins pour suivre l’augmentation de la taille des navires soutenus.

A côté de ces bases majeures on trouve également des bases navales plus petites comme Ominato chargée de contrôler et de surveiller le détroit de Tsugaru, voie stratégique s’il en est puisqu’elle sépare l’île d’Honshu de l’île d’Hokkaïdo.

On trouve également des arsenaux chargés de la production de canons, de munitions mais sans facilités pour l’entretien des navires. C’est le cas des arsenaux de Toyokawa et de Suzuka établis à la fin des années trente ou celui d’Hikari et d’Hiro établis au début des années quarante, le premier ayant le même rôle que les deux précédents alors que celui d’Hiro avait pour mission de produire avions et hydravions au profit de la marine.

A noter qu’en dépit de leur position stratégiquement importante pour le Japon, aucun projet d’ampleur ne sera mené pour dôter certaines colonies de l’empire japonais de bases navales dignes de ce nom comme la Corée, Formose ou Okinawa. Quelques travaux sont menés pour équiper ces territoires de moyens limités d’entretien et de ravitaillement.

Il n’y aura cependant pas de projet d’établissement d’une base comparable à Cam-Ranh sur l’île d’Okinawa, sur l’actuel Taïwan ou au sud de la péninsule coréenne.

Difficile d’en connaître la raison exacte mais on peut avancer qu’il s’agit d’un mélange de manque de moyens industriels, humains et financiers, d’une défiance vis à vis des populations locales ou de la confiance en une guerre courte rendant illusoire l’idée de posséder des installations importantes loin du Japon.

Le résultat ne va pas tarder à se faire sentir. Quand il devint évident que le conflit allait durer, les japonais durent se mordre les doigts de ne pas avoir aménagé un arsenal bien équipé par exemple à Formose, sur l’île d’Haïnan ou à Okinawa, obligeant les marins japonais à devoir ramener les navires lourdement endommagés jusqu’au Japon.

Oh certes il y à avait bien les bases alliées prises (Cam-Ranh, Cavite, Subic, Singapour, Batavia) mais celles-ci étaient généralement en mauvais état entre les bombardements, les combats et les sabotages.

Durant leur avancée vers l’Australie et la Nouvelle-Calédonie, la marine japonaise aménagea force bases, aérodromes et autres dépôts mais ce n’était que des installations tactiques, des bases de ravitaillement sans grandes capacités d’entretien et de réparations.

Les bases japonaises ou temporairement nippones furent prises et reprises les unes après les autres. De toute façon à quoi bon pouvait servir des bases si il n’y avait plus de navires à y stationner…… .

Après la perte des Philippines, les derniers navires de surface encore disponibles furent gardés au Japon en vue de contrer un débarquement américain dans l’archipel ou sacrifiés dans de véritables missions suicides.

Quand aux bases métropolitaines, elles furent consciencieusement bombardées par l’aviation américaine d’abord les bombardiers lourds de l’USAAF puis l’aviation embarquée et enfin chose impensable en mars 1950 par des cuirassés et des croiseurs qui n’ayant plus d’homologues à affronter bombardèrent les installations de feu la glorieuse marine impériale japonaise.

Le conflit terminé, les américains réutilisèrent une grande partie des installations de la marine japonaise, une partie des sites étant démilitarisée et reconvertis dans un usage civil plus ou moins lié à la construction navale.

District Naval de Kure

Kure Naval Arsenal 2.jpg

L’Akagi en achèvement à flot 

 

Dépendant de la préfecture d’Hiroshima, la base navale de Kure est installé dans le sud de l’île de Honshu.

L’Arsenal de Kure est créé en 1890, un après la mise sur pied du District Naval. Kure est à la fois une base opérationnelle et un arsenal destiné à entretenir et produire des navires.

Le stationnement opérationnel est facilité par la présence de la baie de Hashirajima qui sert de principal mouillage pour la flotte combinée, mouillage situé à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Kure.

Du district naval de Kure dépend également le port de Tokuyama où se situe le plus grand dépôt de carburant de la marine impériale.

La mise en place du district naval de Kure répond au besoin de contrôler la mer intérieure. La marine impériale est mise sur pied en 1886, cinq districts navals étant mis sur pied pour le recrutement et le ravitaillement.

En 1889, le district naval de Kure devient le deuxième district naval. Des travaux importants sont réalisés. Le port est dragué, des digues sont élevées tout comme des installations d’entretien. En 1890 les travaux pour la mise sur pied d’un chantier naval sont entamées, Kure pouvant construire les plus gros navires.

Avec la mise sur pied de fabriques d’armes et de munitions, d’un hôpital et de centres d’entrainement, le district naval de Kure devient une base complète.

En 1920 une base sous-marine ainsi que des installations d’entretien et de formation sont implantées faisant de Kure la “maison-mère” de la force sous-marine japonaise.

Les dernières étapes de l’évolution du district naval de Kure sont la mise sur pied d’une base aéronavale en 1932 et d’un centre de transmissions en 1937.

Comme toutes les bases navales japonaises, Kure évolue peu durant la période 1940/50. Les travaux menés sont juste destinés à adapter la base aux nouveaux navires.

Les dépôts sont agrandis, les ateliers adaptés, des bassins modernisés mais il n’y à pas de travaux très importants. Un arsenal aéronautique (Arsenal Naval de Hiro) est mis sur pied en 1945.

Le rôle opérationnel de Kure durant la guerre est naturellement important ce qui en fait une cible de choix pour l’aviation et la marine américaine.

Après la capitulation du Japon, la base est occupée par les forces australiennes et britanniques qui se contentent de déminer, de sécuriser la base sans chercher à la remettre en état, Londres comme Canberra n’ayant pas l’intention de s’établir ad vitam aeternam au Japon.

Après le départ des britanniques et des australiens, le site de Kure démilitarisé cesse d’être une base navale opérationnelle. Le site est aujourd’hui utilisé pour la construction navale civile.

District Naval de Sasebo

Sasebo Naval Arsenal 3.jpg

Le District Naval de Sasebo est le troisième district naval de la marine japonaise. Sa zone de compétence intègre la côte sud et ouest de l’île de Kyushu, les îles Ryu-Kyu, Formose (Taiwan) et la Corée.

Comme Kure, Sasebo est à la fois une base opérationnelle et un arsenal destiné à l’entretien et aux constructions navales. Si son mouillage est l’un des plus grands du Japon, son arsenal se spécialise dans la construction de destroyers et de petites unités de surface.

De nombreux mouillages forains sont présents dans sa zone de responsabilité comme Imari, Hirado, Takeshiki (Tsushima), Kagoshima, Kuji (Amami-Ōshima) et Wakamatsu (îles Goto).

Situé en face de la Chine et de la Corée, à proximité du port de Nagasaki (longtemps seul port ouvert aux étrangers), le site de Sasebo attire vite l’attention des autorités japonaises.

Une première étude est menée en 1883. En 1886 la Nihon Kaigun est mise sur pied et le pays divisé en cinq districts navals, Sasebo héritant du numéro 3.

Comme pour Kure de grands travaux sont menés pour transformer un site où ne se trouvait qu’un petit village de pécheur en une base navale apte à abriter et soutenir une flotte moderne.

Le programme des travaux voit la construction de digues, l’approfondissement du mouillage ainsi créé, la construction d’ateliers, de dépôts de charbon. La base est officiellement inaugurée en 1889 et l’année suivante en 1890, l’empereur Meiji en personne effectue une visite de la base.

En 1898, la base est reliée au reste du Japon par le chemin de fer et en 1903, l’Arsenal de Sasebo commence son activité.

Comme district naval, Sasebo étant en théorie capable d’être totalement autonome, pouvant abriter une flotte, la ravitailler et la réparer. Ce district disposait également d’une prison, d’un hôpital et de centre d’entrainement.

La base navale et l’arsenal connurent des pics d’activité durant la guerre russo-japonaise, étant la base la plus proche du théâtre des opérations.

En 1920, une escadre de l’aéronavale s’installe à Sasebo et un système de communication est ouvert en 1922.

La mise en sommeil de la base de Maizuru en 1923 augmente l’importance de Sasebo qui à son apogée va disposer de 60000 ouvriers et employés. Même après la réactivation de Maizuru à partir de 1936, la base navale de Sasebo joue un rôle majeur dans la stratégie navale japonaise.

Naturellement, le site constitue une cible de choix pour les américains qui multiplient les opérations offensives contre la base Sasebo, bombardant avec l’aviation, les cuirassés et les croiseurs, mouillant des mines. Il semble que des opérations commandos ont été étudiées mais abandonnées car jugées trop risquées pour un gain potentiel très limité.

Occupée par les Marines, le site est dépollué, remis en état et toujours utilisé en 2018 par la marine américaine en compagnie des bases de Yokosuka et de Yokohama. La force d’autodéfense navale japonaise utilise aussi cette base depuis sa création en 1960.

District Naval de Yokosuka

Yokosuka Naval Arsenal 12.jpg

Le site de Yokosuka après le tremblement de terre du 1er septembre 1923. Sur cale le croiseur de bataille Amagi. Lourdement endommagé il pourra être transformé en porte-avions comme initialement envisagé

Appelé également 1er district naval, le district naval de Yokosuka contrôle la baie de Tokyo et la côte Pacifique du Japon sur l’île de Honshu entre la péninsule de Kii et la péninsule de Shimokita.

Situé à l’entrée de la baie de Tokyo, le site de Yokosuka est aménagé dès 1866 par le pouvoir shogunal à l’aide d’ingénieurs étrangers notamment le français Léonce Verny. Cinq ans plus tard en 1871, le pouvoir impérial récupère le contrôle de ce site.

Des travaux importants sont menés à partir de 1886 pour permettre à Yokosuka d’abriter et de soutenir une flotte moderne. Régulièrement de nouveaux bâtiments sont construits qu’il s’agisse de nouveaux ateliers ou de nouveaux centres de formation. En 1912 des installations aéronautiques sortent de terre suivis en 1913 d’installations de communication.

Au début du vingtième siècle, l’Arsenal Naval de Yokosuka commence à produire des sous-marins, des sous-marins issus de design étrangers. Un Arsenal aéronautique est également mis sur pied.

La situation ne change pas après le premier conflit mondial, un département des constructions navales est mis sur pied en 1921, une école des transmissions navales en juin 1930, une école de l’aéronautique navale en avril 1934.

Durant la guerre la base joue un rôle important dans la conduite de la guerre en assurant le stationnement, l’entretien et le ravitaillement de la flotte. Lourdement bombardée par les américains, la base est occupée par les américains à la fin du mois d’août 1954.

Rapidement remise en état, c’est la principale base de la 7ème flotte américaine au Japon. Elle dispose d’importantes installations de ravitaillement et d’entretien, installations également utilisées par la force d’autodéfense maritime japonaise.

District Naval de Maizuru

Le district naval de Maizuru est le quatrième district naval du Japon. Ce district naval à autorité sur la côte de la mer du Japon entre le nord de Kyushu et l’ouest de l’île de Hokkaïdo.

La situation stratégique de Maizuru est tout de suite repéré. Un port moderne est aménagé avec un plan d’eau protégé par une digue brise-lames, plan d’eau complété par des installations de ravitaillement et d’entretien.

La base ouvre officiellement en 1889 et cinq ans plus tard, suite au premier conflit sino-japonaise, des fortifications sont construites.

En dépit de cette situation stratégique, la marine impériale japonaise privilégie Sasebo et Kure qui reçoivent la majorité des budgets et des investissements décidés. Néanmoins, un arsenal est créé en 1903 sur des terres gagnées sur la mer, le site étant bloqué par des montagnes.

Durant la guerre russo-japonaise, le site est mieux placé mais cela ne change pas son statut de base navale de seconde zone. L’annexion de la Corée et la diminutions des tensions avec la Russie et la Chine entraîne des discussions sur la fermeture du site.

La signature du traité de Washington (1922) entraine une réduction drastique des constructions navales militaires. Le site est mis en sommeil jusqu’en 1936 quand la base est réactivée et modernisée. De nouvelles installations sont créés notamment une école aéronavale en 1946.

La base à été bombardée par les américains durant le conflit mais elle est moins gravement endommagée que Sasebo, Kure ou Yokosuka. Maizuru est occupée brièvement par les américains mais au titre d’un accord interallié, c’est la France qui va occuper la base mais seulement jusqu’en 1956, plus symboliquement que par la volonté de disposer là d’un point d’appui.

Le site est abandonné jusqu’en 1964 quand la force d’autodéfense navale japonaise le reprend en main, le modernise et l’étend. En 2018, elle l’utilise toujours.

Académie Navale d’Etajima

Dépendant du district naval de Kure, l’académie navale d’Etajima est l’équivalent japonais de notre Ecole Navale ou de l’Académie Navale d’Annapolis.

A l’origine l’académie navale était installée à Nagasaki, déménage à Yokohama en 1866 avant de rallier trois ans plus tard Tsukijii près de Tokyo. En 1888, elle s’installe définitivement à Etajima.

Cette école forme tous les officiers et les officiers mariniers de la marine japonaise. La formation dure trois ou quatre ans selon les spécialités.

Une fois diplomés, ils sortent avec le grade d’aspirant, devenant enseigne après une première période opérationnelle et une croisière outre-mer.

En 1943, une nouvelle école destinée à l’aéronavale est ouverte à Iwakuni suivit d’une seconde en 1946 à Maizuru. L’académie navale reste à Etajima et reste ouverte jusqu’à la capitulation japonaise en août 1954.

L’académie navale est fermée en octobre 1954. Elle n’est recréée qu’en 1962 avec la mise en place d’une force navale d’autodéfense.

Arsenal de munitions navales de Hiratsuka

Principal fournisseur de la marine impériale en munitions, l’Arsenal de Hiratsuka est situé dans la ville d’Ono qui dépend de la préfecture de Kanagawa.

Sa création n’est cependant pas le fruit d’une volonté étatique mais d’une initiative privée, une entreprise commune entre les sociétés Armstrong Whitworth, Nobel, Vickers créée en septembre 1905.

Le site est acquis en avril 1919 et devient un arsenal placé sous l’autorité du département technique de la marine impériale.

Le site est régulièrement modernisé mais il faut attendre la période 1948/50 pour que les travaux les plus importants soit menés.

L’Arsenal était divisé en sept sites indépendants, chacun ayant sa spécialité. Le première s’occupe de la poudre sans fumée destinée aux roquettes et à l’artillerie, le second la production de nitrocellulose et d’acides (qui entrent dans la composition des explosifs), le troisième s’occupe de la production d’acides et d’hydrogènes.

Si le quatrième s’occupe de la Recherche et du Dévellopement, le cinquième s’occupe de la production des munitions des armes légères ainsi que la récupération des solvants. Le sixième s’occupe des obus d’artillerie et le septième est chargée de la production de nitroglycérine.

Bombardée à de nombreuses reprises, l’usine ne connait pourtant pas une interruption longue de sa production. Comme le dira un responsable technique, l’Arsenal de Hiratsuka à été davantage perturbé par le manque de main d’oeuvre, le manque de matières premières et la paralysie progressive des transports.

Le site est occupé par les américains en août 1954. L’arsenal est officiellement fermé en octobre 1954 puis démoli. Aujourd’hui le site est occupé par une usine de production de caoutchouc synthétique qui veille à maintenir la mémoire du site.

Arsenal de munitions d’Hikari

Situé dans la préfecture de Yamaguchi sur l’île de Honshu, il est ouvert le 1er octobre 1940 pour relayer l’action de Hiratsuka. Ce site produit des armes et des munitions durant tout le conflit. Il est fermé en août 1954 mais ré-ouvert par la force d’autodéfense maritime japonaise pour produire les munitions dont elle avait besoin. Les forces navales américaines de la 7ème flotte produisent également des munitions sur ce site toujours opérationnel en 2018.

Arsenal de Toyokawa

Site situé sur l’île de Honshu près de Nagoya, le projet est lancé en mars 1937. En compagnie de l’Arsenal de Suzuka, il doit produire des munitions d’aviation (cartouches pour mitrailleuses, obus pour canons, bombes, torpilles) mais également les munitions destinées aux armes légères.

Les terrains sont acquis en juillet 1938 et la construction commence le 1er octobre 1938. Le site inauguré le 15 décembre 1939 couvre alors 200 hectares et emploie 1500 employés.

Face à l’augmentation des besoins en munitions engendrées par la seconde guerre sino-japonaise, le site passe à 330 hectares en 1940. la partie nord du site est dédiée à la production de poudre à canon et de munitions alors que le sud est chargé de produire des mitrailleuses et des canons destinés aux avions de l’aéronavale. L’Arsenal va aussi produire des fusils, des épées, des baïonnettes, des pistolets ainsi que des équipements optiques.

Préservé jusqu’à la quasi-fin du conflit, l’Arsenal de Toyokawa est bombardé à l’été 1954. Le site est lourdement endommagé. Aujourd’hui en 2018 seule une partie du site est utilisée par la force terrestre d’autodéfense japonaise, le reste ayant été reconverti dans des industries civiles.

Arsenal de Suzuka

Bien que la construction à été envisagée en même temps que celui de l’arsenal de Toyokawa, l’Arsenal de Suzuka n’est inauguré qu’en 1941 pour produire des munitions aéronautiques mais également des avions complets.

Le site s’étend jusqu’en 1950 et produit un nombre appréciable d’avions et d’armes destinées à l’aéronautique navale japonaise. Lourdement bombardé par les américains, le site est sécurisé par les américains qui décident de ne pas réutiliser pour leurs troupes d’occupation.

En 1960, le site est démoli puis reconverti ultérieurement dans des industries civiles notamment la mécanique de précision. En 1985, un mémorial à été construit pour rappeler les victimes du conflit , mémorial qui en 2000 à été complété par un musée.

District d’Ominato (Ominato District Guard)

JMSDF Ōminato Base 7.jpg

En 2018 la base d’Ominato est toujours utilisée par la marine japonaise 

Intégré à la préfecture d’Aomori, la base d’Ominato est construite à la fin du 19ème siècle. Elle est située dans le nord de Honshu en baie de Mutsu et à pour missions de surveiller le détroit de Tsugaru entre Honshu et Hokkaidō mais également pour patrouiller autour de Hokkaido, de Karafuto et des Kouriles.

Le district de Ominato est le cinquième district naval de la marine japonaise mais le district reste longtemps un district de papier, les fonds allant vers d’autres sites jugés plus importants. Le 12 juin 1895, le quartier général est transféré de Muroran à Ominato mais les infrastructures sont très limitées.

Le site devient vraiment important après la guerre russo-japonaise (1904/05). Des travaux sont menés, une station de télécommunication étant par exemple inaugurée en 1913. L’explosion d’une chaudière d’un destroyer en octobre 1913 à Ominato montre la faiblesse des installations d’entretien dans la région. Un arsenal et un hôpital sont ainsi achevés en 1923.

Victime d’un grave incendie le 19 juillet 1931, le site est reconstruit en 1932 et en 1933, une base aéronavale ouvre. En dépit des travaux menés, jamais Ominato ne devint un district naval aussi important que Sasebo, Maizuru ou Kure.

Utilisé durant le conflit, il aurait été en première ligne en cas d’offensive contre les Aléoutiennes ou l’Alaska mais comme cette opération n’à pas été menée à bien, la base à conservé un rôle moins important que les autres bases.

La base est occupée par les américains et les français de 1954 à 1960. Elle est alors rendue au Japon mais seule une partie du site est utilisée par la force maritime d’autodéfense.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s