Japon (53) Aéronavale (7)

Les avions de l’aéronavale japonaise (6) : les hydravions

Avant-propos

Après l’échec de l’utilisation des ballons et autres aérostats en haute-mer, l’avion devint le vecteur privilégié pour l’acquisition du renseignement au delà de l’horizon. Seulement voilà l’avion était un terrien, pas forcément à l’aise au dessus des océans à une époque la fragilité et le manque de fiabilité des avions rendait leur utilisation au dessus des flots déchaînés aléatoire.

Voilà pourquoi apparu l’hydravion, un cousin de l’avion, un appareil capable de décoller de l’océan et d’y amerrir ce qui rendait son utilisation par les marines plus logique et plus intéressante.

Deux types d’hydravions sont rapidement mis au point, des hydravions à coque et des hydravions munis de flotteurs latéraux.

Les premiers hydravions furent mis en oeuvre à la grue depuis des navires plus ou moins transformés, une façon de faire qui avait ses limites puisqu’elle rendait le navire vulnérable.

La mise au point de la catapulte permis une mise en oeuvre plus sécure notamment en haute-mer mais si le problème du “décollage” fût résolu, celui de la récupération ne le fût jamais ce qui explique pourquoi le second conflit mondial marqua la fin de l’hydraviation embarquée.

Aux côtés des hydravions embarqués, nous trouvons des hydravions plus gros opérant depuis des hydrobases à terre. Si les premiers étaient davantage utilisés pour la reconnaissance et le réglage des tirs de l’artillerie, les seconds étaient principalement utilisés pour la patrouille maritime, la lutte ASM, le mouillage de mines…… .

Le Japon ne déroge pas à la règle et va disposer de plusieurs modèles d’hydravions, des hydravions embarqués sur des croiseurs, des cuirassés et même des sous-marins. On trouvait également ds hydravions de patrouille maritime à long rayon d’action.

En matière de modèles, les japonais vont développer un grand nombre de modèles différents qui comme le reste de l’aéronavale japonaise connaîtra d’abord des succès avant un long déclin et une terrible agonie marqué par les terribles hoquets kamikazes.

Yokosuka H5Y

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Le Yokosuka H5Y officiellement connu comme l’hydravion type 99 est un hydravion à coque bimoteur aux faux airs de Dornier Do24 (même si ce dernier était un trimoteur) conçu dans une tentative pour développer un hydravion de patrouille maritime bimoteur aux performances similaires à un quadrimoteur.

Il s’agissait d’obtenir un vecteur de reconnaissance économique et plus facile à maintenir qu’un lourd quadrimoteur. Deux prototypes sont achevés en 1936 mais les performances sont décevantes, l’appareil est sous-motorisé et les problèmes structuraux gênent la production qui se limitera à 20 exemplaires produits jusqu’en 1941.

Les appareils sont utilisés jusqu’en mars 1950 comme appareils de transport et de servitude. En mars 1950, quand le conflit éclate, douze appareils sont encore en service au Japon. Ils sont employés pour la surveillance maritime et la lutte ASM.

Cependant les défauts congénitaux de ces appareils et le manque de pièces détachées vont rapidement immobiliser les hydravions au sol. Les appareils sont retirés du service en mars 1952.

Quand le Japon capitule en août 1954, il n’en reste plus que deux qui sont sabotés par les mécaniciens. Quand les américains les récupèrent, ils les ferraillent sans s’y intéresser outre mesure.

Caractéristiques Techniques

Type : hydravion de patrouille maritime bimoteur

Masse à vide 7070kg maximale au décollage 11500kg

Dimensions : longueur 20.53m envergure 31.57m hauteur 6.71m

Motorisation : deux moteurs radiaux Mitsubishi MK1A Shinten-21 de 1200ch chacun entraînant chacun une hélice tripale

Performances : vitesse maximale 303 km/h distance franchissable 4800km plafond opérationnel 5200m

Armement : trois mitrailleuses de 7.7mm et deux bombes de 250kg

Equipage : 6 hommes

Kawanishi E11K

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Le Kawanishi E11K est un hydravion à coque muni d’une hélice propulsive qui effectua son premier vol le 11 juin 1937. Conçu comme un hydravion de reconnaissance nocturne, il ne donna pas satisfaction et sa production ne fût pas ordonnée à la différence du Aichi E11A qui lui fût produit en série.

Les deux prototypes furent stockés sur la base aéronavale de Yokosuka. En mars 1950, ces appareils sont ressortis des stocks et utilisés comme hydravions de liaison et de transport.

Si le premier est perdu en septembre 1951 (il coule suite à une collision avec un navire marchand égaré sur l’hydrobase), le second est détruit dans l’incendie accidentel du hangar où il était stocké (mars 1952).

Caracteristiques Techniques

Type : hydravion triplace de reconnaissance nocturne

Masse à vide 2170kg (2720kg en transport) en charge 3300kg (3860kg)

Dimensions longueur 11.90m envergure 16.19m hauteur 4.5m

Motorisation : un moteur en ligne Hiro type 91-1 de 600ch entraînant une hélice quadripale

Performances : vitesse maximale 232 km/h vitesse de croisière 130 km/h distance franchissable 1519km Endurance 8.4h plafond opérationnel 3.795m

 

Kawanishi H6K

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Le Kawanishi H6K est un hydravion de patrouille maritime à long rayon d’action comparable au Catalina ou au Sunderland. Hydravion à coque et à ailes haute, il est directement issu du Kawanishi H3K qu’il va remplacer, un hydravion à coque lui aussi mais biplan et trimoteur, son allure rappelant le Bréguet Bizerte.

Effectuant son premier vol le 14 juillet 1936, il est mis en service en janvier 1938. Produit à 240 exemplaires, il va équiper quatre Kokutai de trente-six H6K soit un total de 144 appareils en ligne, le reliquat servant pour l’entrainement et la formation.

En mars 1950, il ne reste plus que trois Kokutai soit 108 appareils mais l’arrivée du H8K va permettre au H6K de quitter les unités de première ligne. En août 1954, un Kokutai est encore équipé de cet appareil totalement dépassé.

Les pertes de ces unités vont être effroyablement lourdes à la fois en raison de l’obsolescence de l’appareil mais aussi à cause de sa vulnérabilité aux coups, le H6K partageant cette tare avec de nombreux avions japonais.

Quand Tokyo capitule, il ne reste pas beaucoup de grands hydravions type 97 “Marvis”. Deux appareils sont saisis par les américains près de Kobé mais ils sont rapidement feraillés.

Caractéristiques Techniques

Type : hydravion de patrouille maritime

Masse à vide 11707kg en charge 17000kg maximale au décollage 21500kg

Dimensions : longueur 25.63m envergure 40m hauteur 6.27m

Motorisation : quatre moteurs radiaux Mitsubishi Kinsei 43 ou 46 développant 1000ch entraînant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 331 km/h vitesse de croisière 216 km/h distance franchissable 6580km plafond opérationnel 9610m

Armement : une mitrailleuse de 7.7mm type 92 dans le nez, une autre dorsale, deux dans des postes latéraux et un canon de 20mm dans la tourelle de queue. Deux torpilles de 800kg ou 1000kg de bombes

Equipage : neuf hommes

 

Kawanishi H8K

Vous commencez à y être habitué chers lecteurs et vous ne serez donc pas surpris d’apprendre qu’à peine le H6K en service (janvier 1938), la marine japonaise plancha sur son successeur.

Elle adresse à Kawanishi un cahier des charges ambitieux avec une vitesse supérieure de 30%, une endurance supérieure à 50% et un armement également supérieur. En clair, il s’agit de faire mieux que le Short Sunderland britannique.

Les travaux ne commencent vraiment qu’en août 1938. Le nouvel hydravion est toujours un hydravion à coque à aile haute, le tout propulsé par quatre moteurs radiaux.

L’hydravion est une véritable citerne flottante, embarquant 17000 l de carburant soit 30% de son poids !

Cette concentration entraînera des problèmes de stabilité et sera surtout une source de vulnérabilité pour l’appareil. En effet les réservoirs d’ailes non protégés seront visés par les chasseurs américains et mêmes vides, les projectiles ennemis mettront le feu à des vapeurs inflammables.

Le prototype est achevé le 31 décembre 1940 mais les premiers essais montrent de graves problèmes imposant son retour à Osaka pour des modifications. Entre-temps deux avions de présérie ont été commandés.

Le projet est définitivement validé à l’été 1942. Une première commande de seize H8K1 model 11 est passée à l’automne, les appareils étant livrés au printemps 1943.

Un nouveau modèle est ensuite mis au point avec des moteurs plus puissants, une capacité de carburant accrue portant l’autonomie à 24h. Vingt-quatre H8K2 modèle 12 sont commandés en janvier 1944 et livrés entre juin 1944 et mars 1945.

En septembre 1948, deux flottilles sont équipées de H8K, la première disposant des seize H8K1 répartis en deux chutai de huit appareils alors que la seconde dispose de vingt-quatre H8K2 répartis en trois chutai de huit appareils.

En mars 1950, trois Kokutai sont équipés de H8K. Un troisième modèle de série baptisé H8K3 modèle 13 à été mis en production. Parallèlement, les trois Kokutai ont été réorganisées sur un même modèle avec deux chutai de huit appareils.

Ce qui fait qu’une partie de la flotte d’ “Emily” sert hors-rang souvent pour des missions de transport.

Après la production de douze H8K4 et de huit H8K5, la production de ces gros hydravions cesse après la sortie du soixante-seizième et dernier exemplaire du H8K (seize H8K1, vingt-quatre H8K2, seize H8K3, douze H8K4 et huit H8K5).

Au combat, l’appareil se montra efficace mais comme toute la production aéronautique japonais souffrit énormément des coups de l’ennemi, se transformant en torche au moindre impact de l’ennemi.

Un appareil à été capturé par les américains, expédié aux Etats-Unis pour être évalué mais après deux vols, il à été cloué au sol. Il à été perdu dans un incendie en 1957.

Caractéristiques Techniques

Type : Hydravion lourd quadrimoteur de reconnaissance maritime et de bombardement

Masse : à vide 19380kg maximale au décollage 3250kg

Dimensions : longueur 28.13m envergure 38m hauteur 9.15m

Motorisation : quatre moteurs radiaux 14 cylindres en étoile à refroidissement par air Mitsubishi Kasei 22 de 1850ch chacun

Performances : vitesse maximale à 5000m 467 km/h temps de montée à 5000m : 10 minutes 12s plafond pratique 8760m distance franchissable maximale 7180km

Armement : cinq canons de 20mm type 99 (un dans la tourelle avant, un autre dans une tourelle dorsale, un autre dans la tourelle de queue et les deux derniers en poste de tir latéraux) 4 mitrailleuses de 7.7mm en sabords latéraux. 2000Kg de bombes ou deux torpilles de 800kg chacune.

Equipage : 10 hommes

Aichi E3A

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Le Aichi E3A est un hydravion conçu par la firme allemande Heinkel pour embarquer sur les navires de la marine japonaise. Il effectue son premier vol en 1929 mais n’est produit qu’à douze exemplaires officiellement connus sous le nom d’hydravion de reconnaissance type 90-1.

Cet appareil est un biplan bi-flotteurs biplace dont les performances ne se révéleront pas extraordinaires mais suffisantes pour permettre à l’hydravion d’Aichi de triompher face à ses concurrents de Nakajima et de Kawanishi. Ironie de l’histoire, ces modèles seront finalement produits et en plus grand nombre notamment le Nakajima type 90-2/E-4N.

Après quelques modifications demandées par Aichi, des tests sont menés à Nagoya en août 1931 et le Aichi E3A est accepté en 1932. Embarquant sur les croiseurs légers de classe Sendai, il participe à la deuxième guerre sino-japonaise. Il quitte progressivement le service actif à partir de 1941. Au 1er janvier 1943, les huit hydravions survivants sont stockés mais sept ans plus tard, en 1950, ils ont tous été feraillés.

Caractéristiques Techniques

Type : hydravion biplace biplan embarqué

Masse à vide 1118kg en charge 1600kg

Dimensions : longueur 8.45m envergure 11.10m hauteur 3.67m

Motorisation : un moteur Hitachi Tempu type 90 de 300ch

Performances : vitesse maximale 197 km/h vitesse de croisière 125 km/h distance franchissable 753km Endurance 6h Plafond opérationnel 4710m

Armement : une mitrailleuse de 7.7mm à l’avant du fuselage, une mitrailleuse identique dans le poste arrière et deux bombes de 30kg.

 

Kawanishi E7K

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Le Kawanishi E7K est un hydravion de reconnaissance triplace biplan à double flotteur. Il effectue son premier vol le 6 février 1933, est mis en service en 1935 pour une carrière assez longue pour l’époque puisqu’il est retiré des unités de première ligne à la fin de 1943. La production s’est finalement élevée à 533 exemplaires (183 E7K1 et 350 E7K2).

A l’origine de cet appareil figure une demande de la marine impériale datant de 1932, l’appareil étant destiné à remplacer le E5K lui aussi produit par Kawanishi. Dans cette compétition, il était opposé à l’Aichi AB-6.

L’appareil de Kawanishi est adopté sous la désignation officielle d’hydravion de reconnaissance de la marine type 94. Sa mise en service à lieu au début de 1935.

Appareil populaire chez ses équipages, le E7K connu des problèmes de moteur imposant le développement en 1938 du E7K2 avec un nouveau moteur.

Comme cet appareil est connu comme l’hydravion de reconnaissance de la marine type 94 model 2, les E7K1 deviennent logiquement des type 94 model 1.

Si il ne sera plus en service quand éclatera le second conflit mondial, le E7K va être utilisé en Chine dans la deuxième guerre sino-japonaise qui comme on l’à vu s’achève globalement en septembre 1943 quand le Japon à éteint totalement la menace chinoise, menace qui devient résiduelle, imposant un immense effort de réorganisation et de réarmement.

En mars 1950, il reste des appareils déployés en Chine, à Formose et au Japon mais dans des missions secondaires (entrainement, liaison, remorquage de cibles).

Trop anciens pour être déployés en première ligne, les E7K continuent leurs taches ingrates.

Quelques appareils sont sacrifiés dans les opérations kamikazes et quand le Japon capitule, il ne reste guère qu’une dizaine d’appareils qui sont feraillés sans avoir été évalués car n’ayant aucun intérêt technique. Il n’existe donc actuellement aucun E7K dans les musées du monde entier.

Caractéristiques Techniques

Type : hydravion triplace biplan de reconnaissance

Masse à vide 2100kg en charge 3300kg

Dimensions : longueur 10.50m envergure 14m hauteur 4.85m

Motorisation : un moteur radial Mitsubishi Zuisei 11 de 870ch

Performances : vitesse maximale 275 km/h plafond opérationnel 7060m distance franchissable : nc

Armement : une mitrailleuse type 97 (Vickers) fixe vers l’avant et deux mitrailleuses type 92 (Lewis) (une dorsale et une ventrale) + 120kg de bombes.

 

Nakajima E8N

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Connu sous le nom de code “Dave”, le Nakajima E8N est un petit hydravion biplan biplace à flotteur central et ballonnets latéraux. Effectuant son premier vol en mars 1934, il est mis en service l’année suivante pour remplacer le E4N. Produit jusqu’en 1940, l’appareil connu officiellement comme l’hydravion de reconnaissance de la marine type 95 model 1 est produit à 755 exemplaires.

Il va embarquer à bord des cuirassés, des croiseurs et des ravitailleurs d’hydravions, véritables bases mobiles et non simples ravitailleurs comme l’envisage d’autres marines.

Il participe à la deuxième guerre sino-japonaise mais il commence à être retiré du service en mars 1946, remplacé progressivement par le Aichi E13A et le Mitsubishi F1M.

Il est relégué à des missions secondaires, loin du feu des premières lignes. Outre le Japon, la Thaïlande et le Mandchoukouo ont utilisé l’appareil.

A la fin du conflit, les rares appareils disponibles ont été récupérés au Japon par les américains plus quelques appareils découverts ici et là par les français, les britanniques et les néerlandais. Tous ont été feraillés.

Caractéristiques Techniques

Type : hydravion biplace biplan embarqué

Masse à vide 1320kg maximale au décollage 1900kg

Dimensions : longueur 8.81m envergure 10.98m hauteur 3.84m

Motorisation : un moteur radial Nakajima Kotobuki 2 KAI de 630ch

Performances : vitesse maximale 301 km/h vitesse de croisière 186 km/h distance franchissable 904km plafond opérationnel 7270m

Armement : deux mitrailleuses de 7.7mm et deux bombes de 30kg

 

Mitsubishi F1M

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Le Mitsubishi F1M est un hydravion de reconnaissance biplan biplace à flotteur central et ballonnets latéraux. Effectuant son premier vol en juin 1936, il est mis en service cinq ans plus tard en 1941.

Produit à 950 exemplaires entre 1936 et 1944, l’hydravion de reconnaissance type 0 est utilisé par le Japon mais également par la Thaïlande (soixante-douze exemplaires embarqués et basés à terre).

Conçu comme un hydravion embarquable et catapultable destiné au réglage du tir de l’artillerie, “Pete” (nom de code allié) servit également à l’escorte des convois, à la lutte ASM, la patrouille maritime, le sauvetage en mer, le transport et même l’attaque de la navigation ennemie notamment les petites unités comme les vedettes lance-torpilles. L’entrainement agressif des pilotes japonais fit que les F1M furent parfois utilisés comme chasseurs.

Toujours en service en mars 1950, l’appareil est en service durant tout le conflit, connaissant le même sort que le reste de l’aviation japonaise, des succès au début, des difficultés et un long et terrible déclin.

A la fin du conflit, il reste un nombre non négligeable d’hydravions de ce type. Les alliés récupèrent ces appareils, les évaluant même si le modèle est assez ancien.

Quelques exemplaires furent utilisés démilitarisés par l’Administration de Surveillance pour la surveillance des pêches, le sauvetage en mer, les reconnaissances pour faciliter la reconstruction.

Caractéristiques Techniques

Type : hydravion de reconnaissance biplace embarqué

Masse à vide 1928kg en charge 2550kg maximale au décollage 2856kg

Dimensions : longueur 9.5m envergure 11m hauteur 4m

Motorisation : un moteur radial Mitsubishi Zuisei 13 de 875ch entrainant une hélice tripale

Performances : vitesse maximale 370 km/h à 3440m distance franchissable 740km plafond opérationnel 9440m

Armement : deux mitrailleuses fixes tirant vers l’avant (type 97 de 7.7mm), une mitrailleuse type 92 de 7.7mm en poste arrière, deux bombes de 60kg

 

Aichi E11A

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Connu également comme l’hydravion de reconnaissance type 98, le Aichi E11A effectue son premier vol en juin 1937. Conçu pour régler les tirs de l’artillerie navale (gunnery spotting), cet hydravion est un hydravion à coque biplan, triplace avec une hélice propulsive.

Cependant la production se limita à dix-sept exemplaires. Au final, l’appareil fût utilisé pour le transport et les liaisons. Quand le conflit se termine en août 1954, les E11A ne sont plus que trois mais aucun n’est en meilleur état que celui d’épave ce qui explique qu’ils sont tous les trois feraillés.

Caracteristiques Techniques

Type : hydravion biplan de reconnaissance triplace

Masse à vide 1927kg maximale au décollage 3297kg
Dimensions : longueur 10.71m envergure 14.49m hauteur 4.52m

Motorisation : un moteur en ligne Hiro type 91 de 620ch entrainant une hélice propulsive tripale

Performances : vitesse maximale 217 km/h distance franchissable 2063kg plafond opérationnel 4425m

Armement : une mitrailleuse de 7.7mm type 92

 

Aichi E13A

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Si les alliés le connaissait sous le nom de code «Jake», le Aichi E13A était pour la marine impériale l’hydravion de reconnaissance de la marine type 0.

Mis en service courant 1942, cet appareil était un hydravion monoplan bi-flotteur pouvant emporter trois hommes d’équipage.

Conçu pour être embarqué sur les croiseurs, le E13A pouvait aussi opérer depuis des hydrobases pour des missions dans la bande littorale comme la patrouille maritime, les attaques aéromaritimes, la liaison, les évacuations sanitaires….. .

Produit de 1941 à 1950, le «Jake» resta le plus important hydravion embarqué de la marine japonaise avec une production globale de 1295 appareils.

Il devait être totalement remplacé par le E16A mais à la fin du conflit ce n’était pas le cas comme nous le verrons plus tard.

A la fin du conflit, les derniers hydravions de ce type furent eux aussi sacrifiés dans les opérations kamikazes.

Huit Aichi E13A furent capturés en Indochine par les français, deux par les Néo-Zélandais en Nouvelle-Guinée et quatre par les américains au Japon. Sur ces quatorze appareils, trois ont été préservés dans des musées, un en France, un en Nouvelle-Zélande et le dernier aux Etats-Unis.

Caractéristiques Techniques

Type : hydravion monoplan triplace embarqué

Masse à vide 2642kg en charge 3640kg maximale au décollage 4000kg

Dimensions : longueur 11.31m envergure 14.50m hauteur 4.70m

Motorisation : un moteur radial Mitsubishi Kinsei 43 de 1080ch

Performances : vitesse maximale 375 km/h distance franchissable 2100km plafond opérationnel 8700m

Armement : une mitrailleuse de 7.7mm type 92 dans le poste arrière, 250kg de bombes

Aichi E16A Zuiun

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Alors que le Aichi E13A entrait en service, la marine impériale commença à travailler sur son successeur.

En septembre 1942, elle lança un appel à projet pour un hydravion de reconnaissance embarquable sur des cuirassés et des croiseurs. Aichi, Nakajima et Yokosuka proposèrent leurs projets, chaque constructeur recevant la commande de deux prototypes en juin 1943.

Au final seul la firme Aichi alla au bout de son projet en dessinant un élégant hydravion monoplan bi-flotteurs à moteur radial, un hydravion biplace transportant un pilote et un observateur.

Le premier prototype effectue son premier le 17 janvier 1944 mais s’écrase une semaine plus tard, tuant son pilote. L’enquête ayant montré qu’il s’agissait d’un problème de fabrication (et non de conception), le deuxième prototype est rapidement modifié. Il décolle le 5 avril 1944 avec un mois et demi de retard sur le calendrier initial.

Pour accélérer le programme, quatre appareils de pré-série sont commandés en juin et livrés en septembre 1944. L’un des appareils sera perdu en vol au dessus de la mer Jaune (pilote porté disparu présumé mort).

L’appareil est finalement mis en service en mars 1945. La production est d’abord lente mais à partir de février 1946, on peut considérer que la production des E16A à atteint son rythme de croisière, permettant la relève des E13A les plus anciens et/ou les plus usés.

Néanmoins en mars 1950, le Zuiun est loin d’avoir remplacé son prédecesseur. Même en août 1954 alors que le E13A n’est plus produit depuis 1951, les deux modèles cohabitent aussi bien à bord des navires que depuis des unités littorales.

Après les six E16A1 (deux prototypes et quatre appareils de présérie), on trouve une première commande de 350 E16A2, commande honorée entre mars 1945 et avril 1946.

Une nouvelle commande pour 450 E16A3 (armement et moteur plus puissant, diverses modifications de détail) est passée en septembre 1946, les hydravions étant livrés entre novembre 1946 et septembre 1946.

Une troisième et dernière commande de temps de paix est passée en mars 1947. 150 E16A3 supplémentaires sont commandés et livrés entre mai 1947 et janvier 1948.

Quand le Japon entre en guerre en mars 1950, 956 Zuisun sont donc sortis des chaines de montage.

La production continue avec la sortie de 250 appareils entre mars 1950 et septembre 1951, les derniers E16A3 produits par Aichi qui passe ensuite à la troisième et dernière version de série, la E16A4.

Celle ci ne sera produite qu’en petite série, seulement 75 exemplaires seront produits entre janvier et juin 1952 quand la production est stoppée. Elle aurait du reprendre à l’automne mais les besoins étant couverts, ce ne sera finalement pas le cas.

Au final ce sont 1281 E13A qui ont été produits pour la marine impériale japonaise, appareils employés aussi bien à terre qu’en haute mer. Si la reconnaissance, l’observation et la conduite de tir de l’artillerie étaient ses missions principales, l’appareil fût également utilisé pour les transports rapides, les liaisons et même le bombardement en piqué.

Deux appareils sont capturés par les américains en août 1954. Les deux sont ramenés aux Etats-Unis pour être évalués. L’un des deux s’écrase lors du troisième vol (pilote tué) le 17 mars 1955 mais le deuxième est préservé dans un musée situé en Pennsylvanie.

Caracteristiques Techniques

Type : hydravion biplace embarqué de reconnaissance et d’observation

Masse à vide 2945kg en charge 4553kg

Dimensions : longueur 10.83m envergure 12.81m hauteur 4.78m

Motorisation : un moteur radial Mitsubishi Kinsei 54 de 1300ch

Performances : vitesse maximale 439 km/h distance franchissable 2420km plafond opérationnel 10000m

Armement : deux canons de 20mm type 99 dans les ailes associés à deux mitrailleuses de 7.7mm type 92 dans les ailes, deux mitrailleuses de 7.7mm type 92 dans le poste arrière 250kg de bombes.

Kawanishi E15K Shiun

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A l’origine du Kawanishi E15K qui effectue son premier vol le 5 décembre 1941 figure une demande de la marine japonaise datant de 1939 pour un hydravion de reconnaissance à hautes performances capable d’échapper aux chasseurs à haute performances basés à terre.

Il devait équiper une nouvelle classe de croiseurs (classe Oyodo) destinés à servir de navires-amiraux à des groupes de sous-marins. En théorie, les hydravions E15K devaient embarquer par groupes de six sur ces croiseurs et servir d’éclaireurs pour les sous-marins.

Kawanishi dessina un élégant monoplan avec un flotteur central et des ballonnets latéraux. Le moteur était un moteur radial avec des hélices contra-rotatives. Les ballonnets latéraux devaient se replier dans les ailes alors que le flotteur central devait pouvoir être largué pour gagner en vitesse (+90 km/h selon les calculs).

Après le vol du premier prototype, cinq autres appareils effectuent leurs vols inauguraux en 1941/42, rencontrant un certain nombre de problèmes notamment au niveau des flotteurs. Les ballonnets latéraux devinrent fixes et pour compenser, un moteur plus puissant fût installé.

Le programme continuant à connaitre de nombreux problèmes, il est annulé en septembre 1944 après la production de six prototypes et neuf appareils de présérie qui sont stockés. En mars 1950, huit appareils encore en état seront remis en service mais leur utilisation sera limitée par le manque de pièces détachées.

En août 1954, un appareil est capturé par les américains qui essayent d’évaluer l’appareil mais l’appareil s’écrase à Kobé dès le premier vol suite à une défaillance moteur. Le pilote parvient à sauter et échappe au crash. L’épave est ensuite feraillée.

Caractéristiques Techniques

Type : hydravion de reconnaissance biplace embarqué

Masse à vide 3165kg en charge 4100kg maximale au décollage 4900kg

Dimensions : longueur 11.59m envergure 14m hauteur 4.95

Motorisation : un moteur radial Mitsubishi MK4S Kasei entrainant une hélice contrarative à deux pales dévellopant 1540ch à 5500m

Performances : vitesse maximale 468 km/h à 5700m vitesse de croisère 296 km/h distance franchissable 3373km Plafond opérationnel 9836m

Armement : une mitrailleuse de 7.7mm dans le poste arrière.

Watanabe E9W

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Le Watanabe E9W est un hydravion de reconnaissance conçu spécifiquement pour pouvoir être embarqué sur un sous-marin à une époque où le développement des croiseurs sous-marins rendait plausible l’utilisation d’un aéronef pour servir à la reconnaissance et à la recherche des cibles.

L’appareil en question officiellement connu comme l’hydravion de reconnaissance type 96 effectue son premier vol en février 1935. Produit à 35 exemplaires, il est mis en service en 1938. C’est un petit hydravion biplan à double flotteur propulsé par un moteur radial

A l’origine de cet appareil figure une demande pour un hydravion biplace destiné à opérer depuis les sous-marins type J-3 (janvier 1934). Trois prototypes sont commandés et le premier effectue donc son vol inaugural en février 1935, un an après l’appel à projet.

Après des essais réussis à bord de l’I-5, une commande de trente-deux appareils baptisés E9W1 est passé. La carrière de l’appareil est courte puisqu’il est remplacé à partir de 1943 par le Yokosuka E14Y.

Douze appareils sont encore disponibles en mars 1950 mais ils ne sont pas employés depuis les sous-marins mais depuis des hydrobases pour des patrouilles ASM et de surveillance. Deux appareils sont capturés par les américains au Japon en août 1954 mais feraillés sans avoir été évalués.

Caractéristiques Techniques

Type : hydravion de reconnaissance biplace

Masse à vide 882kg en charge 1253kg

Dimensions : longueur 8m envergure 9.91m hauteur 3.71m

Motorisation : un moteur radial Hitachi Tempu II de 300ch

Performances : vitesse maximale 232 km/h vitesse de croisière 144 km/h distance franchissable 731km Endurance 4.9h plafond opérationnel 6740m

Armement : une mitrailleuse de 7.7mm

Yokosuka E14Y

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Le Yokosuka E14Y est un hydravion de reconnaissance conçu pour être employé depuis un sous-marin. Il est destiné à remplacer le Watanabe E9W.

Effectuant son premier vol en 1939, il est mis en service en 1943 après une mise au point plus compliquée que prévue.

126 exemplaires sont ainsi produits jusqu’en 1944. Si la plupart sont employés depuis les sous-marins, d’autres opèrent depuis des navires de surface ou depuis la terre.

Toujours en service en mars 1950, il subit de lourdes pertes ce qui explique que seulement quatre exemplaires sont saisis par les américains au Japon. Usés, ces appareils sont rapidement feraillés, le manque de pièces détachées rendant difficile la remise en état de vol. Aucun E14Y n’à donc été préservé jusqu’à nos jours.

Caractéristiques Techniques

Type : hydravion biplace de reconnaissance

Masse à vide 1119kg en charge 1450kg maximale au décollage 1603kg

Dimensions : longueur 8.54m envergure 11m hauteur 3.82m

Motorisation : un moteur radial Hitachi Tempu 12 de 340ch

Performances : vitesse maximale 246 km/h au niveau de la mer vitesse de croisière 167 km/h distance franchissable 880km plafond opérationnel 5420m

Armement : une mitrailleuse de 7.7mm dans le poste arrière et deux bombes incendiaires de 76kg

Aichi M6A Seiran

Aichi M6A 5.jpg

Le Aichi M6A Seiran est un hydravion biplace à double flotteurs destiné à embarquer sur la classe I-400, des sous-marins de bombardement stratégique, les premiers et seuls sous-marins porte-hydravions de l’histoire.

Hydravion spécifique, il n’à été produit qu’à 32 exemplaires. C’est l’évolution finale de l’hydravion mis en oeuvre depuis le sous-marin.

Le développement des “sous-marins spéciaux” (Sto Sen-Toku) commence au printemps 1945 et aboutit à la commande de deux prototypes à l’automne suivant.

La marine japonaise demandait un hydravion disposant d’une distance franchissable de 1500km et une vitesse maximale de 555 km/h.

Dans un premier temps, Aichi essaya de partir du D4Y1 Suisei mais devant les difficultés d’adapter l’embarquement d’un bombardier en piqué dans un sous-marin, la firme préféra travailler sur un design entièrement nouveau.

Baptisé M6A1, le nouvel appareil effectue son premier le 18 juin 1946, le deuxième prototype décollant pour la première fois trois mois plus tard le 25 septembre 1946.

La mise au point se passe bien et la commande de quatre appareils de pré-série est passée en février 1947, les appareils étant livrés au mois de mai alors que les sous-marins porteurs ne sont pas encore sur cale.

La production en série est pourtant lancée dès le printemps 1948. La commande initiale de 64 appareils est réduite à 54 puis à 48 appareils. Au final seulement trente-deux appareils seront produits entre avril et septembre 1948.

Comme souvent dans l’histoire militaire, les Aichi M6A1 vont être utilisés dans un but différent de celui initialement envisagé. Ils embarqueront rarement sur les I-400 et seront souvent employés depuis des hydrobases littorales pour des patrouilles ASM ou de la surveillance côtière.

Ils subiront de lourdes pertes sous les coups de la chasse ennemie. Quand le Japon capitule, il ne reste plus que quatre hydravions de ce type disponible mais seulement un encore en état de vol.

Ce dernier est récupéré par les Etats-Unis, évalué avant de rejoindre un musée aéronautique dans l’Ohio où il est toujours exposé en 2017.

Caractéristiques Techniques

Type : hydravion biplace monomoteur embarqué

Masse à vide 3301kg en charge 4040kg maximale au décollage 4445kg

Dimensions : longueur 11.64m envergure 12.26m hauteur 4.58m

Motorisation : un moteur en ligne Aichi Atsuta type 31 de 1400ch

Performances : vitesse maximale 474 km/h à 5200m vitesse de croisière 296 km/h à 3000m distance franchissable 1190kg plafond opérationnel 9900m

Armement : une mitrailleuse de 13mm dans le poste arrière, une torpille type 91 ou une bombe de 850kg ou deux bombes de 250kg.

Aichi H9A

Aichi H9A.jpg

Le Aichi H9A aussi connu comme l’hydravion d’entrainement type 2 à été spécifiquement conçu pour former les futurs pilotes de H8K, le gros hydravion quadrimoteur de la marine japonaise.

Le prototype effectue son premier vol en septembre 1940, étant mis en service en 1942. Il ne sera produit qu’à 31 exemplaires.

C’est un hydravion bimoteur avec une aile parasol disposant d’un équipage de cinq hommes même si trois hommes supplémentaires peuvent être embarqués.

Outre l’entrainement ces hydravions pouvaient aussi assurer des missions de transport, de surveillance et de liaison. Aucun appareil n’à survécu au conflit.

Caractéristiques Techniques

Type : hydravion d’entrainement

Masse à vide 4900kg utile 2100kg en charge 7000kg maximale au décollage 7500kg

Dimensions : longueur 16.95m envergure 24m hauteur 5.25m

Motorisation : deux moteurs radiaux Nakajima Ha-1 Kotobuki de 710ch chacun

Performances : vitesse maximale 317 km/h à 3000m vitesse de croisière 222 km/h à 1000m distance franchissable 2150km plafond opérationnel 6780m

Armement : une mitrailleuse de 7.7mm type 92 à l’avant et dans un poste de tir dorsal deux bombes de 250kg ou un poids équivalent en charges de profondeur

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