Japon (36) Sous-marins (1)

SOUS-MARINS

Avant-propos

Si il y eu des idées de «torpilleur submersible» dès le début du XIXème siècle, il faut en réalité attendre la fin de ce siècle pour qu’apparaisse le sous-marin moderne et efficace, les tentatives de torpilleur submersible durant la guerre de Sécession étant trop peu nombreuses pour semer les graines d’un développement serein.

Avec des hommes comme Laubeuf et Holland, les premiers torpilleurs submersibles apparaissent, je dis bien torpilleur submersible et pas sous-marin car à l’époque le «sous-marin» doit combattre en surface avec un canon et si nécessaire plonger pour utiliser la torpille.

USS Holland (SS-1) 12

USS Holland (SS-1)

La marine japonaise s’intéresse rapidement au concept du sous-marin. En 1897, deux officiers japonais visitent les chantiers navals Crescent d’Elizabeth (New-Jersey) et montent à bord du futur USS Holland (SS-1). Trois ans plus tard, en avril 1900, le lieutenant Kenji Ide, attaché naval de l’Ambassade du Japon aux Etats-Unis plonge à bord du SS-1 dans le Potomac. Il est désormais temps de passer aux commandes de submersibles.

En 1904, la Nihon Kaïgun passe commande à la compagnie Electric Boat de cinq sous-marin Holland type VII, semblables aux Plunger de l’US Navy.

Les éléments préfabriqués arrivent à Yokosuka le 12 décembre 1904, sont assemblés et opérationnels en août 1905, trop tard pour participer à la guerre russo-japonaise.

Ces sous-marins pèsent 130 tonnes, mesurent 20.4m de long sur 3.63m en largeur, sont propulsés par des moteurs essence et des moteurs électriques, un tube lance-torpiles de 450mm et treize officiers et marins comme équipage.

Deux autres unités sont ensuite fabriquées sous licence chez Kawasaki. L’une d’entre-elles est coulée le 15 avril 1910, tout l’équipage périssant dans ce qui constitue le premier accident de sous-marin japonais.

La première flottille de sous-marins est installée à Kure, flottille qui regroupe les Holland mais également des sous-marins identiques au type C de la Royal Navy, deux unités étant commandées en Grande-Bretagne auxquels il faudra ajouter cinq fabriquées sous licence. Autre première en 1909, un premier ravitailleur de sous-marins est mis en service par la marine impériale.

Peu avant le premier conflit mondial, le Japon passe commande auprès des chantiers navals Schneider de Chalons sur Saône de deux sous-marins sont les plans ont été dessinés par l’ingénieur du génie maritime Maxime Leaubeuf, le père du sous-marin moderne en compagnie de John Holland. Si le premier est réquisitionné par la France, le second est livré en 1917 au Japon.

Durant le premier conflit mondial, les U-Boot de la Kaiserliche Marine font taire les derniers sceptiques sur l’utilité et l’efficacité du sous-marin qui cesse d’être un gadget pour être une arme efficace.

La marine japonaise intègre donc les sous-marins dans son programme naval de 1917 et si le programme «8-8» est plus connu pour ses cuirassés et ses croiseurs de bataille, il intègre la construction de seize sous-marins océaniques.

D’autres modèles sont mis en service qu’il s’agisse de deux type C supplémentaires construits à Kure, Kawasaki produit cinq sous-marins sur des plans italiens Fiat-Laurenti, sous-marins livrés entre 1920 et 1922. Enfin six sous-marins sont construits chez Mitsubishi, des sous-marins inspirés des type L de la Royal Navy.

En attendant leur mise en service, neuf U-Boot sont cédés au Japon permettant à la marine japonaise de progresser sur le plan technique. Ces sous-marins sont décortiqués par les ingénieurs japonais qui profite à plein de l’expérience d’ingénieurs allemands recrutés par les arsenaux et les chantiers navals japonais.

Le traité de Versailles (1919) interdisant à l’Allemagne de posséder des sous-marins, de nombreux spécialistes s’installent en Espagne, aux Pays-Bas, en Finlande et donc au Japon. D’anciens commandants de U-Boot sont embauchés comme consultants par les chantiers japonais.

Après la période d’achats à l’étranger et de construction sous licence, le Japon passe à l’étape suivante à savoir la construction de sous-marins conçus et dévellopés au Japon. C’est le type K ou Kaïchu.

Après la neutralisation de la Russie (le conflit de 1904/05 puis la révolution bolchévique et la guerre civile), le Japon commence à dévelloper une marine capable d’affronter l’US Navy pour le contrôle du Pacifique.

Face à l’espoir d’une bataille décisive, face à un théâtre d’opérations gigantesque, le Japon privilégie des navires rapides en surface et diposant d’un très grand rayon d’action. Les sous-marins doivent pouvoir éclairer l’escadre et attaquer les cuirassés américains.

Le traité de Washington (1922) qui limite le nombre de navires de ligne renforce l’importance du sous-marin dans la stratégie navale japonaise qui devienent toujours plus grands, toujours plus puissants.

En 1924, la soumarinade nippone est reclassée en trois groupes, les sous-marins de haute-mer ou type I, les sous-marins côtiers ou type Ro et enfin les petits sous-marins (dont les sous-marins de poche ou sous-marins mouche) ou type Ha.

Comme tous les pays disposant de marines océaniques, le Japon va s’équiper de sous-marins, disposant de 57 sous-marins en septembre 1939, 38 autres étant en construction ou en projet quand éclate la guerre de Pologne.

Les sous-marins japonais n’étaient ni meilleurs ni plus mauvais que les sous-marins français, britanniques, américains, allemands ou italiens. Ils avaient leurs forces et leurs faiblesses.

Conçus comme des torpilleurs submersibles, conçus comme des auxiliaires de la flotte de surface, les sous-marins japonais sont rapides en surface et très endurants. Ces deux qualités ont leur revers.

Grands, les sous-marins japonais plongent lentement ce qui les rend vulnérables à l’aviation. De plus leur immension est médiocre, leur habitalité est très inférieure à celle des sous-marins américains. Ils sont bruyants et leurs capteurs inférieurs à ceux des submersibles étrangers.

En septembre 1948, la marine japonaise dispose de 79 sous-marins répartis en différentes classes

Sur le plan tactique, les sous-marins japonais vont privilégier la destruction des navires de guerre ennemis. Dans la grande stratégie nippone, les sous-marins étaient censés attendre la flotte américaine lors de son transit entre les Etats-Unis et les Philippines, renseigner «les Gros» et attaquer l’US Navy avant la «bataille décisive».

Elle dédaigna toujours l’attaque des navires marchands et des navires de soutien, des cibles moins nobles mais dont la destruction aurait rendu la reconquête américaine plus lente à défaut d’être impossible.

Face à des unités anti-sous-marines mordantes, les sous-marins japonais vont subir de lourdes pertes pour des résultats peu spectaculaires sauf quelques rares coups heureux contre des unités isolées.

Durant le conflit, l’amirauté multiplie les projets sans réelle cohérence comme saisi d’une sorte de panique face à une guerre longue non-anticipée. Cela sature des chantiers navals déjà surchargés par les commandes.

Au cours du conflit, les japonais se rendant compte que leur stratégie est erronée se rallie à la guerre de course, une guerre au commerce contre les convois américains mais se changement est trop tardif pour être efficace.

De plus les américains eux ont anticipé la protection de leurs navires auxiliaires avec des escorteurs produits en grand nombre, des capteurs de haute technologie et une aviation de lutte anti-sous-marine qui allait provoquer des coupes sombres contre les sous-marins japonais.

Sur le plan des unités, les japonais tournent partiellement le dos aux grands sous-marins, décidant de suivre le modèle allemand avec des sous-marins comparables aux type XXI et XXIII, de véritables sous-marins plus rapides en plongée, plus discrets, conçus pour opérer dans des mers disputées ou la navigation en surface à lieu de nuit.

A noter que pour faire face au blocus américain et à l’isolement d’îles, la marine japonaise construit des sous-marins de transport à l’efficacité limitée, un sous-marin de transport même grand ne remplaçant pas des cargos et des pétroliers.

Quand le Japon capitule, en septembre 1954, rares sont les sous-marins japonais encore à flot et ceux ayant survécu vont soit être détruits par l’opération Crossroads ou démolis après une évaluation technique.

Sous-marins type L

Avant-Propos

Comme nous l’avons vu dans la présentation, les premiers sous-marins japonais sont petits, l’équivalent d’un sous-marin de poche. La géographie dictant ses choix, il faut rapidement augmenter la taille des submersibles afin d’augmenter leur endurance.

Comme le Japon manque d’expérience dans la conception de sous-marins, elle se tourne vers l’étranger. Deux chantiers privés entrent en concurrence, Mitsubishi avec le type L britannique, Kawasaki avec le type F. Dans un premier temps, le type F (un design italien) est sélectionné mais au final le type L sera également sélectionné.

Comme toutes les classes de sous-marins japonais, le type L est divisée en plusieurs sous-séries comme nous l’allons le voir, le type L-1 (deux unités), le type L-2 (quatre unités) , le type L-3 (trois unités) et enfin le type L-4 (huit unités).

Si quelques unités sont encore en service au début des années quarante, plus aucune unité n’est active en mars 1950, certains numéros ayant été repris par des sous-marins Kaishu type VII.

Carrière opérationnelle

Type L-1

-Le Ro-51 est mis sur cale aux chantiers navals Mitsubishi de Kobé sous le nom de sous-marin n°25 le 10 août 1918 lancé le 10 octobre 1919 et mis en service le 30 juin 1920. Rebaptisé le 1er novembre 1924, il est désarmé le 1er avril 1940 et démoli trois ans plus tard.

-Le Ro-52 est mis sur cale aux chantiers navals Mitsubishi de Kobé sous le nom de sous-marin n°26 le 10 août 1918 lancé le 9 mars 1920 et mis en service le 30 novembre 1920. Rebaptisé le 1er novembre 1924, il est désarmé le 1er avril 1932 et démoli à la fin des années trente.

Type L-2

Par rapport au type L-1, le type L-2 n’à plus de tubes lance-torpiles latéraux et des batteries différentes.

-Le Ro-53 est mis sur cale aux chantiers navals Mitsubishi de Kobé sous le nom de sous-marin n°27 le 1er avril 1919 lancé le 6 juillet 1919 et mis en service le 10 mars 1921.

Rebaptisé le 1er novembre 1924, il est désarmé le 12 mai 1940, utilisé comme leurre à Kure et coulé par l’aviation américaine en février 1954. l’épave relevée en février 1955 est démolie.

Ro-54.jpg

Ro-54

-Le Ro-54 est mis sur cale aux chantiers navals Mitsubishi de Kobé sous le nom de sous-marin n°27 le 1er avril 1919 lancé le 13 novembre 1920 et mis en service le 10 septembre 1921. Rebaptisé le 1er novembre 1924, il est désarmé le 6 juin 1940 puis démoli en 1942.

-Le Ro-55 est mis sur cale aux chantiers navals de Mitsubishi situés à Kobé sous le nom de sous-marin n°29 le 30 mars 1920 lancé le 10 février 1921 et mis en service le 15 novembre 1921. Rebaptisé le 1er novembre 1924, il est désarmé le 17 mai 1940 avant d’être coulé comme cible au printemps 1943.

-Le Ro-56 est mis sur cale aux chantiers navals de Mitsubishi sis à Kobé sous le nom de sous-marin n°30 le 10 juillet 1920 lancé le 11 mai 1921 et mis en service le 16 janvier 1922. Rebaptisé le 1er novembre 1924, il est désarmé le 10 avril 1940 et démoli quelques années plus tard.

Type L-3

Le type L-3 est la copie conforme des classe L Group 2 de la Royal Navy (alors que les deux premières variantes étaient des copies, des imitations).

-Le Ro-57 est mis sur cale aux chantiers navals de Mitsubishi sis à Kobé sous le nom de sous-marin n°46 le 20 novembre 1920 lancé le 3 décembre 1921 et mis en service le 30 juillet 1922. Rebaptisé le 1er novembre 1924, il est désarmé en mars 1942 et démoli.

-Le Ro-58 est mis sur cale aux chantiers navals de Mitsubishi sis à Kobé sous le nom de sous-marin n°47 le 15 février 1921 lancé le 2 mars 1922 et mis en service le 25 novembre 1922. Rebaptisé le 1er novembre 1924, il est désarmé en novembre 1942 puis coulé comme cible au printemps 1945.

-Le Ro-59 est mis sur cale aux chantiers navals de Mitsubishi sis à Kobé sous le nom de sous-marin n°57 le 18 mai 1921 lancé le 28 juin 1922 et mis en service le 20 mars 1923. Rebaptisé le 1er novembre, il est désarmé en mai 1942 et démoli quelques années plus tard.

Type L-4

Le type L-4 est la production sous licence des sous-marins britanniques classe L Group 3. Leurs performances furent excellentes ce qui poussa la marine japonaise à négliger la production de sous-marins de taille intermédiaire pendant de longues années ce qui entraîna un retard technique qui ne fût jamais complètement comblé.

-Le Ro-60 est mis sur cale aux chantiers navals de Mitsubishi sis à Kobé sous le nom de sous-marin n°59 le 5 décembre 1921 lancé le 20 décembre 1922 et mis en service le 17 septembre 1923. Il est rebaptisé le 1er novembre 1924, il est perdu lors d’un accident au large de Formose le 29 décembre 1941. Son épave localisée en mai 1956 repose à 120m de profondeur.

-Le Ro-61 est mis sur cale aux chantiers navals de Mitsubishi sis à Kobé sous le nom de sous-marin n°72 le 5 juin 1922 lancé le 19 mai 1923 et mis en service le 9 février 1924. Rebaptisé le 1er novembre 1924, il est désarmé en septembre 1943 et coulé comme cible au printemps 1946.

-Le Ro-62 est mis sur cale aux chantiers navals de Mitsubishi sis à Kobé sous le nom de sous-marin n°73 le 8 septembre 1922 lancé le 29 septembre 1923 et mis en service le 24 février 1924.

Rebaptisé le 1er novembre 1924, il est désarmé en janvier 1943 et démoli quelques années plus tard.

-Le Ro-63 est mis sur cale aux chantiers navals de Mitsubishi sis à Kobé sous le nom de sous-marin n°84 le 2 avril 1923 lancé le 24 janvier 1924 et mis en service le 20 décembre 1924 sous le nom de Ro-63.

Désarmé le 14 novembre 1945, il sert de sous-marin d’entrainement sous le nom de sous-marin n°84 jusqu’en mai 1951 quand usé, il est désarmé. Mouillé comme leurre à Kure, il est coulé par l’aviation américaine le 27 mars 1954, encaissant trois bombes de 227kg de Chance-Vough F4U Corsair. L’épave est relevée en 1955 et démolie.

-Le Ro-64 est mis sur cale aux chantiers navals de Mitsubishi sis à Kobé sous le nom de sous-marin n°79 le 15 octobre 1923. Lancé le 19 août 1924, il est rebaptisé le 1er novembre 1924 et mis en service le 30avril 1925.

Désarmé le 14 mai 1946, il est réarmé comme sous-marin d’entrainement en mars 1948, opérant au large du Japon.

Toujours opérationnel quand le conflit éclate, il saute sur une mine en baie d’Hiroshima le 12 avril 1954. Il coule rapidement ne laissant aucun survivant.

-Le Ro-65 est mis sur cale aux chantiers navals de Mitsubishi sis à Kobé le 15 novembre 1924 lancé le 19 septembre 1925 et mis en service le 30 juin 1926. Il est perdu par accident le 4 novembre 1942, ne laissant aucun survivant lors d’un naufrage survenu dans les Kouriles.

-Le Ro-66 est mis sur cale aux chantiers navals de Mitsubishi de Kobé le 1er décembre 1925 lancé le 25 octobre 1926 et mis en service le 28 juillet 1927.

Désarmé le 14 juin 1947, il devait être utilisé comme sous-marin d’entrainement mais alors qu’il était à quai à Kure, il coule suite à une voie d’eau provoquée par la collision d’un ponton ayant rompu ses amarres. Relevé, il est vendu à la démolition et démantelé.

-Le Ro-67 est mis sur cale aux chantiers navals Mitsubishi de Kobé le 5 mars 1925 lancé le 18 mars 1926 et mis en service le 15 décembre 1926. Désarmé le 8 février 1948, il est coulé par l’aviation américaine à Yokosuka le 4 janvier 1954. L’épave est relevée à l’été 1955 et démolie.

-Le Ro-68 est mis sur cale aux chantiers navals Mitsubishi de Kobé le 6 février 1924 lancé le 23 février 1925 et mis en service le 29 octobre 1925. Désarmé le 17 septembre 1945, il est vendu à la démolition et démoli au printemps 1947.

Caracteristiques Techniques

L-1

Déplacement : surface 907 tonnes plongée 1092 tonnes

Dimensions : longueur 70.59m largeur 7.16m tirant d’eau 3.90m

Propulsion : deux diesels Vickers développant 1200ch chacun deux moteurs diesel de 800ch chacun deux hélices

Performances : vitesse maximale 17 nœuds en surface 10.2 nœuds en plongée distance franchissable 5500 miles nautiques à 10 nœuds 80 miles nautiques à 4 nœuds Immersion 60m

Armement : six tubes lance-torpiles de 450mm (quatre à la proue, deux latéraux) avec 10 torpilles et un canon de 76.2mm sur le pont.

Equipage : 45 officiers et marins

L-2

Déplacement : surface 907 tonnes plongée 1093 tonnes

Dimensions : longueur 70.59m largeur 7.16m tirant d’eau 3.94m

Propulsion : deux diesels Vickers dévellopant 1200ch chacun deux moteurs diesel de 800ch chacun deux hélices

Performances : vitesse maximale 17.3 nœuds en surface 10.4 nœuds en plongée distance franchissable 5500 miles nautiques à 10 nœuds 80 miles nautiques à 4 nœuds Immersion 60m

Armement : quatre tubes lance-torpiles de 450mm (quatre à la proue) avec 8 torpilles et un canon de 76.2mm sur le pont.

Equipage : 45 officiers et marins

L-3

Déplacement : surface 903 tonnes plongée 1120 tonnes

Dimensions : longueur 72.89m largeur 7.16m tirant d’eau 3.96m

Propulsion : deux diesels Vickers dévellopant 1200ch chacun deux moteurs diesel de 800ch chacun deux hélices

Performances : vitesse maximale 17.1 nœuds en surface 9.1 nœuds en plongée distance franchissable 5500 miles nautiques à 10 nœuds 80 miles nautiques à 4 nœuds Immersion 60m

Armement : quatre tubes lance-torpiles de 450mm (quatre à la proue ) avec 8 torpilles, un canon de 76.2mm sur le pont et une mitrailleuse de 6.5mm sur le kiosque

Equipage : 46 officiers et marins

L-4

Déplacement : surface 1004 tonnes plongée 1322 tonnes

Dimensions : longueur 78.39m largeur 7.41m tirant d’eau 3.96m

Propulsion : deux diesels Vickers développant 1200ch chacun deux moteurs diesel de 800ch chacun deux hélices

Performances : vitesse maximale 15.7 nœuds en surface 8.6 nœuds en plongée distance franchissable 5500 miles nautiques à 10 nœuds 80 miles nautiques à 4 nœuds Immersion 60m

Armement : six tubes lance-torpiles de 533mm (quatre à la proue ) avec 12 torpilles, un canon de 76.2mm sur le pont et une mitrailleuse de 6.5mm sur le kiosque

Equipage : 48 officiers et marins

Sous-marins type I-121

Avant-propos

Apparue au 19ème siècle, la mine marine ne cesse de se perfectionner au point de devenir une arme redoutable responsable par exemple en octobre 1914 de la perte du cuirassé HMS Audacious.

Aucune marine ne peut négliger en conscience la mine marine, une arme au rapport coût/efficacité inégalable. Reste à régler le problème du mouillage de mines. Si pour les champs de mines défensif on peut utiliser des navires de surface (des navires militaires ou des navires marchands réquisitionnés), pour les bouchons de mines ou les champs de mines offensifs, c’est plus délicat.

On peut utiliser des navires de surface très rapides dont certains conçus dès l’origine pour ce rôle (l’infortuné Pluton de la marine française ou les mouilleurs de mines classe Abdiel) mais également des sous-marins plus discrets et théoriquement moins vulnérables.

A l’époque, impossible de mouiller des mines par les tubes, il faut donc envisager des sous-marins spécialisés. Toutes les marines vont construire des sous-marins mouilleurs de mines et la marine japonaise n’échappe pas à la règle en construisant des sous-marins type I-121.

Comme plusieurs modèles de sous-marins, le sous-marin mouilleur de mines type I-121 (I-21 initialement) à été clairement inspiré par le U-125, un sous-marin mouilleur de mines allemand cédé aux Japonais, l’un des six U-Boot transféré à la marine impériale.

Son étude attentive et l’aide technique et intellectuelle d’ingénieurs allemands et de commandants de U-Boot au chomage technique permis de dévelloper un sous-marin mouilleur de mines national.

Six sous-marins sont initialement prévus mais au final seulement quatre seront achevés par les chantiers navals Kawasaki de Kobé.
Carrière opérationnelle

Les dates clés

-Le I-21 est mis sur cale sous le nom de sous-marin n°48 aux chantiers navals Kawasaki de Kobé le 20 octobre 1924. Rebaptisé I-21 le 1er novembre 1924, il est lancé le 30 mars 1926 et mis en service le 31 mars 1927. Il est rebaptisé I-121 le 1er juin 1938.

-Le I-22 est mis sur cale aux chantiers navals Kawasaki de Kobé le 28 février 1925 (jusqu’au 1er novembre 1924, il était connu sous le nom de sous-marin n°49) lancé le 8 novembre 1926 et mis en service le 28 octobre 1927. Il est rebaptisé I-122 le 1er juin 1938.

-Le I-23 est mis sur cale aux chantiers navals Kawasaki de Kobé le 12 juin 1925 (jusqu’au 1er novembre 1924, il était connu sous le nom de sous-marin n°50) lancé le 19 mars 1927 et mis en service le 28 avril 1928. Il est rebaptisé I-123 le 1er juin 1938.

-Le I-24 est mis sur cale aux chantiers navals Kawasaki de Kobé le 17 avril 1926 (jusqu’au 1er novembre 1924 il était connu sous le nom de sous-marin n°52) lancé le 12 décembre 1927 et mis en service le 10 décembre 1928. Quasiment dix ans plus tard, le 1er juin 1938, il devient le I-124.

Carrière opérationnelle

Quand le second conflit mondial éclate dans la zone Pacifique en mars 1950, ces sous-marins sont obsolètes mais restent en service moins comme mouilleurs de mines que comme sous-marins de transport.

Ils mouillent quelques mines à proximité des côtes philippines mais par une malchance incroyable, les mines en question rompent leurs attaches et vont s’échouer sur une plage où elles seront détruites par un bombardement aérien japonais !

Quelques mines sont mouillées par le I-121 au large de Singapour mais sans faire de victimes autre que son mouilleur qui surpris par un Short Sunderland est envoyé par le fond le 8 octobre 1950.

Deux autres I-121 sont coulés durant le conflit, le I-122 lors d’une mission de transport entre le Japon et les Carolines en février 1953 (destruction menée par un Grumman Avenger) et le I-123 lors d’une mission de transport entre le Japon et l’île de Cheju en Corée (février 1954), la destruction étant certaine à la différence du mode, un sous-marin américain ou une mine pouvant être à l’origine.

Le I-124 lui est capturé au Japon en août 1954 et sabordé en haute mer quelques mois plus tard après avoir été inspecté par les américains.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : 1160 tonnes en surface 1796 tonnes en plongée

Dimensions : longueur 85.20m largeur 7.52m tirant d’eau 4.42m

Propulsion : deux diesels Rauschenbach Mk1 de 1200ch chacun, deux moteurs électriques de 550ch chacun, deux hélices

Performances : vitesse maximale 14.9 nœuds en surface 6.5 nœuds en plongée Distance franchissable 10500 miles nautiques à 8 nœuds 40 miles nautiques à 4.5 nœuds Immersion 75m

Armement : deux tubes lance-torpilles de 533mm à l’avant avec douze torpilles, un canon de 140mm et 42 mines. Quand le conflit éclate en mars 1950, deux canons de 25mm sont embarqués pour assurer une défense contre-avions à minima

Equipage : 51 officiers et marins

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