Etats-Unis (39) croiseurs légers (7)

USS Tallahassee (CL-61)

USS Amsterdam 1945

-Le USS Tallahassee (CL-61) est mis sur cale aux chantiers navals William Cramp & Sons Shipbuilding Company le 12 juillet 1941 lancé le 2 mars 1943 et commissionné le 7 septembre 1944 au Philadelphia Navy Yard.

Il effectue sa mise en condition opérationnelle dans les Caraïbes et au large du sous-continent sud-américain, participant à plusieurs exercices avec les marines brésiliennes et argentines.

De retour en Pennsylvanie le 10 octobre, il passe deux semaines au Philadelphia Navy Yard du 12 au 26 octobre.

Après avoir chargé vivres, carburant et munitions, le septième Cleveland quitte la Pennsylvanie le 1er novembre, fait escale à La Havanne du 6 au 12 novembre, franchit le canal de Panama les 15 et 16 novembre, relache à San Diego du 23 au 25 novembre avant de pénétrer dans la rade d’Oahu le 3 décembre 1944 à l’aube.

Dans la période qui le sépare de l’attaque japonaise, le Tallahassee participe à de nombreux exercices avec les autres navires de la Pacific Fleet, ses canonniers étant réputés pour l’adresse et la précision de leur tir. Il subit un petit carénage au Pearl Harbor Navy Yard d’octobre 1947 à mai 1948.

Le 21 mars 1950, le USS Tallahassee (CL-61) était à la mer avec une partie de la flotte américaine pour une série d’exercices prévus pour s’étaler sur six semaines soit les plus importantes manœuvres depuis 1940.

Il échappe donc aux bombes et aux torpilles japonaises. Après une recherche infructueuse de la flotte japonaise responsable du raid sur Pearl Harbor, le Tallahassee est engagé dans la défense des Phillipines. Il est endommagé par deux bombes japonaises le 15 avril 1950.

Immobilisé à Pearl Harbor jusqu’à la mi-juin, il retourne au combat toujours dans les Phillipines mais son intervention est insuffisante pour sauver le Commonwealth of Phillipina.

Il est ensuite engagé dans la campagne des Salomons (mars-septembre 1951) avant de subir un petit carénage à Nouméa d’octobre 1951 à février 1952.

Il est ensuite détaché auprès de la Royal Navy pour participer à des missions dans le Golfe du Bengale puis à la liberation de la Birmanie à l’été 1952 (opération Gymnastic). Il retrouve l’US Navy en septembre 1952 pour participer à la campagne de Nouvelle-Guinée au cours de laquelle il est endommagé par une torpille japonaise l’obligeant à rallier Nouméa pour de nouveaux travaux de réparations exécutés à Nouméa d’octobre 1952 à février 1953.

Il est ensuite engagé successivement dans la campagne des Phillipines puis dans celle de Chine, les opérations amphibies en direction de Formose et de la Chine continentale.

Quand le Japon capitule, le Tallahassee était à Mare Island en carénage, carénage achevé en novembre 1954 à temps pour lui permettre de rapatrier les vétérans démobilisés (opération Magic Carpet).

Le USS Tallahassee (CL-61) est désarmé à San Diego le 14 mars 1955. Il est placé sous l’autorité de la Pacific Reserve Fleet San Diego Group jusqu’au 21 mars 1965 date à laquelle il est rayé du Naval Vessel Register.

Racheté pour un dollar symbolique par la ville de Tallahassee qui le fait remorquer jusqu’à Jacksonville pour le préserver comme musée à flot dans le cadre du Florida Memorial Park. Ouvert au public le 14 septembre 1965, il l’est toujours en 2015.

USS Birmingham (CL-62)

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-Le USS Birmingham (CL-62) est mis sur cale aux chantiers navals de la New-York Shipbuilding Corporation sis à Camden le 18 octobre 1943 lancé le 12 juin 1945 et commissionné le 4 septembre 1946.

Il effectue sa mise en condition opérationnelle du 7 septembre au 15 octobre au large de la Nouvelle-Angleterre suivit de deux semaines de travaux au Brooklyn Navy Yard pour une ultime mise au point et des travaux complémentaires.

Le 2 novembre 1946, le croiseur léger quitte New-York direction San Diego son port d’attache. Il fait escale à Miami du 5 au 7 novembre, à La Havanne du 9 au 12 novembre, franchit le canal de Panama les 15 et 16 novembre avant d’arriver à destination le 23 novembre après trois semaines de mer.

De septembre 1949 à février 1950, le croiseur léger subit un petit carénage et quand les avions japonais attaquent le 21 mars, le croiseur léger était à quai, venant de terminer sa remise en condition opérationelle.

Le 28 mars 1950, il appareille en compagnie de son sister-ship Mobile direction les Phillipines en escorte d’un convoi composé de six transports de troupes emportant une division d’infanterie et de quatre cargos transportant des bombes et des munitions d’aviation, des Curtiss P-40 démontés, des véhicules légers, des fournitures diverses, les deux croiseurs étant accompagnés de quatre destroyers.

Arrivé au large de Pearl Harbor le 7 avril, il apprend l’attaque japonaise contre les Phillipines et notamment les bombardements contre les ports de destination du convoi.

Manille tombe le 15 avril et l’envoi d’une division d’infanterie ne pouvant changer le cours du conflit, décision est prise d’envoyer le convoi en Nouvelle-Calédonie, position de défense avancée de l’Australie.

Le convoi assaillit par des sous-marins japonais ne perd qu’un cargo et un transport de troupes, les submersibles nippons cherchant à détruire les navires de guerre plus que les transports.

Ce n’est que le 19 avril que le convoi arrive à Nouméa. Aussitôt il est déchargé, la 23ème division d’infanterie mise sur pied en septembre 1948 étant déployée sur le caillou pour assurer la défense de la Nouvelle-Calédonie en compagnie des forces françaises qui se résume à l’époque en deux régiments d’infanterie coloniale du Pacifique, les 1er et 11ème RICP.

Le Birmingham et le Mobile vont escorter le convoi jusqu’à 200 miles à l’est des Phillipines avant de ne laisser que les destroyers en protection, les deux croiseurs légers ralliant les Phillipines pour participer à la défense du Commonwealth avec un succès limité puisque le 3 octobre 1950, le Japon contrôle la quasi-totalité des territoires.

Le Birmingham est ensuite engagé dans la défense de l’Australie depuis Sydney avant de participer à la campagne dans les Salomons au cours de laquelle il est endommagé par une torpille japonaise le 25 mars 1951, l’obligeant à un retour à Nouméa pour deux mois de réparations, le Birmingham ne retrouvant les combats qu’au début du mois de juin.

En octobre 1951 pour tenter de débloquer la situation inextricable dans les Salomons, la marine japonaise tente un débarquement en Nouvelle-Calédonie mais c’est un échec qui marque un tournant dans le conflit puisque le Japon ne fera désormais plus que reculer.

Le Japon en tire d’ailleurs les conséquences en décidant d’évacuer les 8000 soldats encore déployés dans les Salomons, évacuation menée sans opposition américaine.

Le Birmingham participe ensuite à la bataille de la mer de Corail et à la campagne de Nouvelle-Guinée puis aux opérations jumelles contre les Carolines et les Mariannes. De janvier à juin 1954, il est immobilisé pour un grand carénage au Mare Island Navy Yard, retournant au combat au large d’Okinawa en juillet 1954. Il y était toujours quand le Japon capitule le 4 septembre 1954.

Il participe alors à l’opération Magic Carpet effectuant trois rotations entre l’Asie du Nord-Est et les Etats-Unis.

A son retour à Bremerton le 17 novembre 1954, le croiseur léger est désarmé et placé sous cocon sous l’autorité de la Pacific Reserve Fleet Bremerton Group.

Il est réactivé le 17 janvier 1960 pour être transformé en croiseur lance-missile, héritant de la marque de coque CLG-6. Les travaux sont menés au Puget Sound Navy Yard et vont immobiliser le Birmingham du 21 janvier 1960 au 14 septembre 1961.

Les tourelles III et IV de 152mm et deux tourelles doubles de 127mm sont débarquées tout comme la DCA légère. A la place, on trouve une rampe double pour des missiles antiaériens longue portée Talos et une plate-forme pour hélicoptères. Les radars sont modernisés, la propulsion remise à neuf.

Il est officiellement remis en service le 2 octobre 1961 et stationné à San Diego opérant principalement pour la 3ème flotte mais également pour la 7ème flotte en Asie du Sud et du Nord-est.

Le USS Birmingham (CL-62/CLG-6) est désarmé le 14 mars 1972. Rayé du Naval Vessel Register le même jour, il est coulé comme cible au large de l’île de San Clemente le 21 juillet 1972.

USS Mobile (CL-63)

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-Le USS Mobile est mis sur cale aux chantiers navals de la New York Shipbuilding Corporation sis à Camden (New-Jersey) le 2 novembre 1943 lancé le 4 septembre 1945 et commissionné le 18 décembre 1946 au Brooklyn Navy Yard.

Il effectue sa mise en condition opérationnelle dans les Caraïbes du 5 décembre 1946 au 15 janvier 1947.

Après deux semaines à l’arsenal pour des travaux complémentaires et quelques menues réparations, le croiseur léger quitte New-York le 2 février direction San Diego son futur port d’attache.

Il fait escale à La Havanne du 7 au 10 février, franchit le canal de Panama les 14 et 15 février avant de rallier son port d’attache le 23 février 1947. Il subit un premier grand carénage de novembre 1949 à mars 1950, étant opérationnel juste à temps pour faire face à l’attaque japonaise.

En compagnie du Birmingham et de quatre destroyers, le Mobile appareille en escorte d’un convoi à destination des Phillipines mais devant la dégradation de la situation, le convoi est détourné vers la Nouvelle-Calédonie, les croiseurs légers opérant eux aux Phillipines pour tenter (vainement) de repousser les japonais.

Le Mobile va opérer en voltigeur, en solitaire en mer de Corail, s’appuyant sur la base de Nouméa, détruisant plusieurs bâtiments de charges nippons ce qui lui vaut une torpille d’un sous-marin japonais le 4 février 1951 m’obligeant à passer trois semaines en réparations à Nouméa.

Il est remis à temps pour participer à la campagne des Salomons au cours de laquelle il est endommagé à plusieurs reprises, la première fois par des obus de 127mm de destroyers japonais le 4 juin 1951 et la deuxième fois par des bombes d’un bombardier japonais (un coup au but et un coup à toucher) le 21 août 1951.

Il subit un carénage au Mare Island Navy Yard de janvier à juin 1952, les essais et la remise en condition l’éloignant du front jusqu’au mois de septembre quand il est engagé au large de la Nouvelle-Guinée puis en mer de Chine Méridionale, détaché auprès des forces alliés chargées de reconquerir l’Indochine et d’occuper la Thaïlande.

Le Mobile est de retour sous commandement américain en septembre 1953, opérant aux Phillipines puis à Iwo Jima et à Okinawa.

Quand le Japon capitule le 4 septembre 1954, le croiseur léger était en carénage au Mare Island Navy Yard. De nouveau opérationnel en octobre, le USS Mobile (CL-63) rallie la côte est, arrivant à Boston le 12 novembre 1954. Il opère en Europe jusqu’en mars 1955 puis en Méditerranée de juin à septembre 1955.

De retour à Norfolk le 2 octobre 1955, le croiseur léger est désarmé le 12 octobre. Il est placé sous cocon au sein de l’Atlantic Reserve Fleet Norfolk Group jusqu’au 14 octobre 1975 quand il est rayé du Naval Vessel Register et vendu à la démolition, Seawitch Marine procédant à son démantèlement à Baltimore.

USS Flint (CL-64)

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-Le USS Flint (CL-64) est mis sur cale aux chantiers navals William Cramp & Sons sis à Philadelphie (Pennsylvanie) le 14 juin 1944 lancé le 14 août 1945 et commissionné le 12 juillet 1947 au Philadelphia Navy Yard.

Il effectue sa mise en condition opérationnelle au large des côtes canadiennes du 15 juillet au 5 août, manoeuvrant avec la Royal Canadian Navy (RCN). Endommagé lors d’une collision avec le HMCS Iroquois, il doit passer en travaux au Philadelphia Navy Yard du 8 au 27 juillet, effectuant des essais du 28 au 31 juillet 1947.

Affecté à l’Atlantic Fleet, il rejoint dès le 2 août sa base de Norfolk. A partir du 5 septembre 1948, il participe aux patrouilles de neutralité, les Etats-Unis informant les bélligerants (Allemagne, France,Grande-Bretagne puis Italie à la mi-septembre) que tout navire non autorisé dans une bande de 100 miles nautiques serait intercepté voir coulé, une menace s’adressant davantage à Berlin et à Rome qu’à Paris et à Londres.

Plusieurs navires suspects sont interceptés mais seuls deux forceurs de blocus allemands sont coulés, les autres navires étant soit escortés hors de la zone ou autorisés à repartir après un contrôle par une équipe de gardes-côtes embarquée à bord du croiseur.

Une fois les Etats-Unis entrés en guerre, le USS Flint va mener une traque plus offensive des forceurs de blocus allemands et des ravitailleurs destinés aux corsaires de la Kriegsmarine qu’il s’agisse de croiseurs auxiliaires ou de véritables navires de guerre. Sept navires sont interceptés mais un seul est récupéré, les six autres se sabordant.

Il va également assurer la couverture de plusieurs convois à destination de l’Europe. Le 2 septembre 1952, il est touché par une torpille lancé par un sous-marin allemand à 150 miles au nord-est de Brest. Il parvient tant bien que mal à rallier le port breton pour être réparé par les ouvriers de l’Arsenal, réparations menées du 5 septembre au 18 octobre 1952.

De retour au combat en novembre, il reste déployé dans l’Atlantique jusqu’à la fin du conflit, participant notamment à l’opération Borealis, le débarquement allié en Norvège, l’une des trois offensives majeures avec Eclipse en Allemagne du Nord et Aurore depuis l’Italie en direction de l’Europe centrale et orientale, une course de vitesse opposant alliés occidentaux et leur partenaires soviétique.

Le Flint assure d’abord la protection des convois d’assaut, bombarde les positions allemandes et protège la tête de pont contre les derniers avions allemands présents en Norvège et contre la poussière navale, une nuisance plus qu’une véritable menace.

Il termine la guerre en Europe en avril 1954 au Danemark, veillant au désarmement des dernières troupes allemandes, assurant leur rapatriement dans des camps de prisonniers situés en Allemagne, Copenhague comme Oslo refusant que d’anciens soldats des troupes d’occupation ne soient internés sur leur territoire. En attendant l’aménagement de ces camps, des bateaux-prisons seront sommairement aménagés et ancrés dans les ports allemands tout juste déminés.

Le USS Flint rallie Norfolk le 17 juin 1954. Il est aussitôt mis au bassin pour un grand carénage qui l’empêche de participer aux dernières opérations contre le Japon (à l’époque, la majorité des militaires américains estimaient que le conflit ne s’acheverait pas avant 1957) puisqu’il n’est à nouveau disponible qu’en mars 1955, une fois essais et remise en condition terminée.

Stationné à Norfolk, intégré à la 2ème flotte, le Flint est modernisé (mais pas transformé en croiseur lance-missiles) avec le remplacement de sa DCA légère par des canons de 76mm, la modification des tourelles de 6 pouces pour permettre un tir antiaérien sans oublier le remplacement des catapultes hydravions par une plate-forme hélicoptère.

Le USS Flint est désarmé le 14 septembre 1962 et placé en réserve au sein de l’Atlantic Reserve Fleet Philadelphia Group jusqu’au 14 mai 1965 quand il est transféré à la marine espagnole.

Rebaptisé Baleares, le nouveau crucero ligero va servir dans la marine espagnole jusqu’au 14 mai 1980 date de son désarmement. A noter qu’il à subit de 1970 à 1972 une modernisation de ses senseurs et son armement, les canons de 76mm sont conservés mais les pièces de 127mm sont débarquées, des missiles surface Sea Sparrow étant embarqués, la tourelle III de 6 pouces (supérieure arrière) étant débarquée pour des raisons de stabilité.

Rendu à l’US Navy, il est vendu à la démolition à Seawitch Marine qui procède à son démantèlement à Baltimore.

USS Springfield (CL-65)

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-Le USS Springfield (CL-65) est mis sur cale aux chantiers navals William Cramp & Sons de Philadelphie le 4 septembre 1944 lancé le 21 octobre 1945 et commissionné le 14 décembre 1947 au Philadelphia Navy Yard.

Il effectue sa mise en condition opérationnelle dans les Caraïbes s’appuyant sur les Bahamas, Cuba, Porto-Rico et la Jamaïque du 17 décembre 1947 au 13 janvier 1948. Il passe deux semaines en travaux complémentaires au Philadelphia Navy Yard avant de rallier son port d’attache en l’occurence Norfolk.

Quand la guerre éclate en Europe en septembre 1948, le Springfield participe aux patrouilles destinées à faire respecter la neutralité américaine, une neutralité peu à peu favorable aux alliés.

Le 21 mars 1950 alors que le Japon attaque, le Springfield achevait un petit carénage. Annoncé initialement à la fin de l’année, il à été avancé au mois de janvier en raison d’une avarie de turbine, les réparations étant doublés de travaux plus profonds.

Le USS Springfield va rester déployé dans l’Atlantique jusqu’en juin 1952 quand décision est prise de le renvoyer dans le Pacifique. Il subit un petit carénage jusqu’en octobre 1952 au Norfolk Navy Yard, arrivant à Pearl Harbor fin novembre.

Il va être engagé dans la fin de la campagne en Nouvelle-Guinée puis dans la reconquête des Phillipines, un gros morceau, les japonais ne pouvant se permettre de perdre une telle partie de leur «sphère de coprospérité».

Il termine le conflit en Chine, participant à l’opération Boxer puis à l’opération Phenix, une audacieuse opération aéroportée, le largage de cinq divisions aéroportées (trois américaines, une française _avec une brigade belo-néerlandaise_ et une britannique) sur la péninsule coréenne officiellement pour empêcher l’armée du Kwatung de créer un sanctuaire officieusement pour contenir l’avancée de l’Armée Rouge, chacun pensant à l’après guerre.

Le soutien naval est assuré par une Task Force américano-australo-britannique composée de trois porte-avions de classe Essex (Essex Ticonderoga Belleau Woods), du porte-avions léger San Jacinto, des croiseurs lourds Los Angeles et Vincennes, des croiseurs légers Cleveland et Springfield, des croiseurs légers antiaériens Wilmington et Biloxi, de huit destroyers de six sous-marins deux croiseurs légers et d’un porte-avions léger britannique, de quatre destroyers australiens.

Toujours déployé en Corée quand le Japon capitule, le Springfield ne rentre aux Etats-Unis qu’en juin 1955. Désarmé à Bremerton le 24 juin, il est placé sous cocon sous l’autorité de la Pacific Reserve Fleet Bremerton Group.

Il est réactivé le 15 septembre 1958 pour être transformé au Puget Sound Navy Yard en croiseur lance-missile. Reclassé CLG-7 le 1er octobre, il subit des travaux comparables à ceux de ses sister-ship Denver et Birmingham même si au lieu de Talos, le Springfield va embarquer des Terrier et des Asroc, ne conservant que ses tourelles I et IV, la tourelle II étant remplacée par une rampe Terrier, la tourelle III par une rampe Asroc, un missile porte-torpilles ASM.

Les travaux vont s’étendre du 20 septembre 1958 au 14 mars 1960. Officiellement remis en service le 7 avril 1960, le nouveau croiseur léger lance-missiles rallie alors son nouveau port d’attache, un véritable retour au source en l’occurence Norfolk en Virginie.

Il quitte San Diego _où le croiseur avait réalisé ses essais_ le 8 avril, franchit le canal de Panama les 15 et 16 avril, relache à La Nouvelle-Orléans du 20 au 22 avril puis rallie Norfolk le 27 avril 1960.

Rattaché à la 2ème flotte, le croiseur lance-missile va opérer seul ou au profit des porte-avions, connaissant une longue carrière puisqu’il n’est désarmé que le 14 mars 1975.

Rayé du Naval Vessel Register le même jour, il est vendu à la démolition et démantelé à Baltimore par Seawitch Marine.

USS Topeka (CL-66)

USS Topeka CL-67

-Le USS Topeka (CL-66) est mis sur cale aux chantiers navals de la New York Shipbuilding Corporation sis à Camden (New-Jersey) le 14 septembre 1944 lancé le 12 mars 1946 et commissionné le 8 avril 1947 au Brooklyn Navy Yard.

Il effectue sa mise en condition au large de la Nouvelle-Angleterre du 9 avril au 5 mai, passant deux semaines au Brooklyn Navy Yard pour des travaux complémentaires ainsi que des réparartions consécutives à des avaries provoquées durant la mise en condition (6 au 20 mai).

Le 21 mai 1947, le président Linbergh en visite à New-York en profite pour inspecter le navire et c’est avec cet hôte de marque que le croiseur léger rallie son port d’attache de Norfolk. La traversée est l’occasion de réaliser une présentation des capacités du croiseur. Le président américain descend du croiseur à Norfolk et rallie Washington en train.

Quand le second conflit mondial éclate en Europe le 5 septembre 1948, le Topeka venait de rentrer d’un exercice avec la marine colombienne. Il se ravitaille en carburant, vivres et munitions et reprend la mer pour la première d’une longue série de patrouilles de neutralité (Neutrality Patrol).

Quand les Etats-Unis entrent officiellement en guerre le 21 mars 1950, le Topeka reste d’abord dans l’Atlantique pour traquer corsaires et forceurs de blocus allemands, escorter des convois et se tenir prêt à protéger les lignes de communication alliées dans l’Atlantique.

Le 5 septembre 1951, il est endommagé dans une collision avec un cargo canadien qu’il escortait, l’obligeant à passer six semaines au Norfolk Navy Yard pour des réparations, réparations doublées d’une modernisation de son électronique ainsi que d’un renforcement de sa DCA en vue de son redéploiement dans le Pacifique.

Il quitte Norfolk le 18 octobre 1951, se ravitaille à Guantanamo le 23, franchit le canal de Panama les 24 et 25 octobre, fait escale à San Diego du 2 au 7 novembre avant de rallier Pearl Harbor le 14 novembre. Il passe les deux semaines suivants à s’entrainer avec des navires ayant connu les combats du Pacifique, l’US Navy voulant éviter les erreurs commises par un équipage trop inexpérimenté.

Il connait son baptême du feu dans le Pacifique en décembre 1951 en mer de Corail, dans le théâtre Salomons-Nouvelle Guinée. Si les alliés contrôlent les Salomons après la terrible campagne de Guadalcanal, les japonais sont solidement installés en Nouvelle-Guinée.

Profitant de leur supériorité aérienne de jour, les américains lancent des bombardements aériens quasi-quotidiens pour briser la machine de guerre nippone, bombardements aériens doublés de bombardements navals dont l’un des exécutant est le Topeka.

Il est ensuite engagé dans la bataille de la mer de Corail, première étape de la reconquête de la Nouvelle-Guinée à laquelle le Topeka prend part.

Engagé dans la reconquête des Philippines, le Topeka est torpillé au nord de Luzon par le sous-marin I-78 qui lance deux torpilles. Si l’avant coule rapidement, l’arrière flotte suffisamment longtemps pour permettre en ce 12 avril une évacuation en ordre. Les survivants au nombre de 679 parviennent à rejoindre la cote et sont immédiatement pris en charge pour être ramenés vers Pearl Harbor et compléter après repos, les effectifs de navires toujours plus nombreux.

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